Psychologie

Les troubles « DYS » : de quoi parle-t-on ?

La plupart des troubles des apprentissages, commençant par « DYS », apparaissent chez l’enfant au cours des premières années de scolarité. Il s’agit de troubles cognitifs qui ne sont pas nécessairement héréditaires mais qui s’illustrent généralement par des difficultés de lecture, d’écriture ou de calcul.

Selon les études et en fonction du stade de la pathologie, les enfants atteints de troubles « DYS » représentent entre 8 % et 10 % des élèves. D’après l’Inserm, il y aurait entre 15 à 20 % d’enfants impactés par des troubles des apprentissages et des difficultés scolaires, tandis que les troubles spécifiques ne représentent que 5 à 7 % des enfants d’âge scolaire.

Enfin, il y aurait entre 1 à 2 % d’enfants touchés par des troubles « dys » durables qui auront des répercussions non seulement sur les apprentissages scolaires, mais aussi sur leur vie future.

Quels sont les troubles dys ?

Parmi les troubles des apprentissages, les troubles DYS incluent la dyslexie, la dysphasie, la dyspraxie, ainsi que certaines manifestations induites par ces troubles telles que la dyscalculie, la dysgraphie ou la dysorthographie.

La dyslexie

Les élèves souffrant d’un trouble DYS sont souvent en situation d’échec. Parmi les troubles des apprentissages, le plus connu par le grand public est la dyslexie. Celle-ci provoque des troubles dans l’apprentissage de la lecture et fait partie des plus grandes préoccupations des parents qui constatent les difficultés de leur enfant. La dyslexie fait l’objet du plus de recherches en France et dans le monde, elle est aussi le trouble le plus fréquent. Par exemple, outre-Atlantique, la prévalence de la dyslexie est de 7 % aux États-Unis, elle est dans les mêmes proportions dans de nombreux autres pays.

La dyspraxie

La dyspraxie est le trouble spécifique de la « praxis », c’est-à-dire de l’automatisation des gestes. Un élève dyspraxique écrira par exemple deux à cinq fois plus lentement qu’un élève non concerné par ce trouble.

A ce sujet, nous vous invitons à lire notre article sur la dyspraxie (ou T. D. C., Trouble développemental de la Coordination, ou T. A. C., Trouble d’Acquisition de la Coordination).

La dyscalculie est un trouble spécifique des activités numériques.

La dysphasie est un trouble qui provoque des difficultés à s’exprimer.

Pour diagnostiquer ces troubles, il est nécessaire de réaliser un bilan neuropsychologique, ainsi qu’un bilan des fonctions cognitives. Pour réaliser un bilan neuro, il est recommandé de prendre rendez-vous chez un psychologue spécialisé dans la passation de tests et de bilans neuropsychologiques, il est également encouragé de prendre rendez-vous avec une orthophoniste.

Une fois identifié, une rééducation et une remédiation doivent être appliquées pour réduire la sévérité du trouble et surtout compenser ce trouble par des techniques de compensation. L’orthophoniste est un professionnel de santé parfaitement adapté à ce type de prise en charge.

Comment aider un enfant « DYS » à mieux apprendre ?

Le rôle fondamental de l’enseignant dans le dépistage précoce de la maladie

Les enseignants ne sont pas assez sensibilisés pour dépister ces troubles, ils ne repèrent pas forcément les troubles de l’apprentissage et vont interpréter les symptômes comme réactionnels à d’autres facteurs. Cependant, plus un trouble est identifié tôt, plus des stratégies d’apprentissage adaptées peuvent être mises en œuvre.

Si votre enfant éprouve des difficultés scolaires persistantes dans les premiers apprentissages et s’il souffre de sa situation, il est conseillé d’en parler à l’enseignant, de prendre contact avec son médecin traitant si nécessaire, puis d’engager une prise en charge auprès d’un orthophoniste.

Techniques d’adaptation et de compensation

L’objectif est de permettre à l’enfant « DYS » d’accéder à l’éducation en lui proposant des ajustements de méthode et d’outils pédagogiques et pratiques. Ainsi, les troubles des apprentissages nécessitent des ajustements pédagogiques pour permettre aux élèves de se mettre en situation d’apprentissage dans les meilleures conditions possibles.

Par exemple, un enfant dyspraxique peut avoir besoin de photocopies parce que l’écriture lui demande beaucoup d’efforts pour apprendre et comprendre ce qu’il enregistre. L’utilisation de polices spéciales permet aux élèves dyslexiques d’augmenter leur vitesse de lecture et leur compréhension du texte.

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