L’identification du patient sur lequel commencer un diagnostic est la première étape pour dépister correctement la maladie cœliaque. Tout commence par une suspicion basée sur la présence de symptômes, de signes et d’états cliniques présents.
À qui faut-il recommander un test sérologique pour rechercher la présence de la maladie cœliaque ?
DES POPULATIONS À RISQUE… AUX SYMPTÔMES SUSPECTS
D’une part, il existe des groupes de population qui, en raison d’un risque accru de maladie cœliaque, doivent systématiquement se soumettre à un dépistage sérologique. D’autre part, il existe des patients qui n’entrent pas dans ces catégories, mais pour lesquels l’indication d’effectuer un test sérologique doit se poser sur la base de symptômes suspects :
D’après les lignes directrices publiées en 2019 par la Société européenne pour l’étude de la maladie cœliaque (ESsCD) (1), les affections ou pathologies pour lesquelles le dépistage sérologique et, en cas de résultat positif, la biopsie sont recommandés sont :
- Membre de la famille coeliaque (le typage HLA est le test de première intention pour les parents au premier degré).
- Maladies auto-immunes
- Diabète sucré de type 1
- Syndrome de Down
- Syndrome de Turner
- Syndrome de Williams
- Syndrome de l’intestin irritable
- Taux élevé de transaminases hépatiques en l’absence d’autres causes.
- Symptômes gastro-intestinaux chroniques en l’absence d’antécédents familiaux de maladie cœliaque ou de maladies auto-immunes.
- Colite microscopique
- Thyroïdite de Hashimoto et maladie de Graves
- Ostéopénie/ostéoporose
- Ataxie non due à d’autres causes ou à une neuropathie périphérique
- Ulcérations aphteuses récurrentes ou défauts de l’émail dentaire
- Infertilité, fausses couches à répétition, ménarche tardive, ménopause précoce.
- Syndrome de fatigue chronique
- Pancréatite aiguë ou chronique en l’absence d’autres causes
- Épilepsie, maux de tête, troubles de l’humeur, troubles de l’attention et troubles cognitifs.
- Hyposplénisme ou asplénie fonctionnelle
- Psoriasis ou autres lésions cutanées autres que la dermatite herpétiforme.
- Hémosidérose pulmonaire
- Néphropathie à IgA
Méfiez-vous des symptômes suspects : quand faut-il être vigilant ?
Il n’est pas toujours facile de reconnaître la maladie cœliaque, une affection qui peut se manifester par de nombreux symptômes différents, tant au niveau gastro-intestinal qu’extra-intestinal, ou sans symptômes, c’est-à-dire sous une forme silencieuse (1-4).
- Maladie cœliaque classique
- Maladie cœliaque atypique
1. Al-Toma, A., Volta, U., Auricchio, R., Castillejo, G., Sanders, D. S., Cellier, C., … & Lundin, K. E. (2019). Directive de la Société européenne pour l’étude de la maladie cœliaque (ESsCD) sur la maladie cœliaque et les autres troubles liés au gluten. Revue européenne de gastroentérologie, 7(5), 583-613.
2. EpiCentro – Institut national de la santé. Maladie cœliaque.
3. Leffler, D. A., Green, P. H., & Fasano, A. (2015). Les manifestations extra-intestinales de la maladie cœliaque. Nature Reviews Gastroenterology & Hepatology, 12(10), 561.
4. Caio, G., Volta, U., Sapone, A., Leffler, D. A., De Giorgio, R., Catassi, C. et Fasano, A. (2019). La maladie cœliaque : une revue actuelle complète. BMC medicine, 17(1), 1-20.
5. Leonard, M. M., Sapone, A., Catassi, C., & Fasano, A. (2017). La maladie cœliaque et la sensibilité au gluten non cœliaque : une revue. Jama, 318(7), 647-656.
6. Schiepatti, A., Savioli, J., Vernero, M., Borrelli de Andreis, F., Perfetti, L., Meriggi, A., & Biagi, F. (2020). Pièges dans le diagnostic de la maladie cœliaque et des troubles liés au gluten. Nutrients, 12(6), 1711.
7. Kamboj, A. K., & Oxentenko, A. S. (2017). Mimétiques cliniques et histologiques de la maladie cœliaque. Gastroentérologie clinique et translationnelle, 8(8), e114.
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