Après avoir mis en évidence un ensemble de problèmes de communication qu’il résume sous le terme de SAPPE, Jacques Salomé élabore ensuite sa propre méthode de résolution de ces problèmes dans les années 80, la méthode ESPERE (Energie Spécifique pour une Ecologie Relationnelle Essentielle). Le terme Ecologie concerne ici l’étude des relations réciproques entre l’homme et son environnement moral, social et économique.
Il s’agit d’un processus de formation au changement et au développement personnel, orientée vers l’appropriation et la mise en pratique de « savoirs être » et de « savoirs devenir », comme l’explique Jacques Salomé.
Cette méthode s’articule autour de trois axes : des concepts structurants, des règles d’hygiène relationnelle et des outils facilitateurs.
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Les concepts structurants :
– L’individu n’est pas toujours à son aise pour communiquer (peur de ne pas être pris en considération, d’être influencer ou de ne pas pouvoir exprimer exactement ce que l’on ressent)
– Une personne n’est pas réduite à ce qu’elle fait ou dit.
– Ce que nous éprouvons pour l’autre ou ce que nous percevons des sentiments d’autrui peuvent parasiter la relation.
– Deux besoins majeurs se contrebalancent ici, notre besoin d’être reconnu par l’autre et notre besoin d’affirmation. Mais s’affirmer implique diminuer son besoin d’approbation, qui nous incite à nous conformer, à nous mouler dans les attentes des autres.
– Renoncer à cultiver et entretenir des relations de dépendance.
– Ne pas confondre : projet, désir et réalisation.
– Réaliser que derrière toute peur, il y a l’expression négative d’un désir : « j’ai peur de ne pas y arriver » signifie « je veux y arriver ».
– Expliciter ses propos en tenant compte des réactions de l’interlocuteur, afin que la relation ne se transforme pas en dispute.
Les règles d’hygiène relationnelle
Comment limiter les erreurs de communication ?
– Parler à l’autre, éviter de parler sur l’autre : utiliser le « je » au lieu du « tu » en parlant à l’autre.
– Ne plus se laisser définir ou influencer par l’autre en se positionnant clairement, en prenant la liberté de se confronter.
– Verbaliser les moments positifs et faire part aux autres de notre émotion contribue à entretenir et fortifier une relation permettant de résister aux malentendus.
– Une relation peut être « énergétivore »pour chaque individu si celle-ci n’est pas entretenue, se détériore, s’encombre de non-dits, quiproquos ou malentendus. Il est alors nécessaire de trouver la bonne distance entre les demandes et les attentes de l’autre et mes possibles et ma disponibilité.
– Favoriser l’accès au ressenti en permettant le partage du vécu. Permettre à son interlocuteur d’exprimer ses émotions en faisant preuve d’empathie, en dehors de tout jugement.
– Passer du réactionnel au relationnel : lorsque nous sommes touchés, nous devons nous demander « à quoi cela fait-il écho en nous ? » et ne pas réagir contre l’autre.
– Lorsque je confirme l’autre là où il est, dans ce qu’il ressent, dit ou fait, je ne lui laisse pas croire que je l’approuve ou que je cautionne ce qu’il dit ou fait.
– Affirmation de mes propres désirs, besoins ou attentes. Je prends en compte l’autre de la même manière. Je peux réajuster ou maintenir mes positions. Je ne me laisse pas définir par l’autre et inversement.
– L’apposition des points de vue ne vise pas à affaiblir, diminuer, disqualifier ou dominer le point de vue de l’autre.
– Oser restituer les messages négatifs : Lorsque l’autre tient à notre égard des propos qui nous heurtent, nous pouvons les lui renvoyer avec calme.
– Sortir des formulations indifférencier. Le « on » est impersonnel. Il est important d’impliquer, engager et responsabiliser l’autre tout comme soi-même.
Les outils facilitateurs
– Le bâton de parole, qui s’inspire de rituels africains et amérindiens. Celui qui parle ne sera pas interrompu, et sera écouté avec tout le respect qui lui est du.
– L’Écharpe relationnelle symbolise la relation à l’autre, chacun étant responsable de son bout d’écharpe. C’est un élément à nourrir au quotidien.
– La visualisation externe : un objet, une boîte à demande, par exemple, permet à l’individu de distinguer le sujet de l’objet.
– Les démarches symboliques : il s’agit de matérialiser un désir ou un besoin par un objet qui jouera le rôle d’un catalyseur.
– L’actualisation permet de distinguer ce qui appartient au passé d’une personne de ce qui appartient à son présent.
Cette méthode peut s’appliquer à tous les domaines : à l’école, en famille, au travail, avec soi, sa maladie,…
Reprendre contact avec son moi intérieur avec un voyage spirituel
Pour entrer en communication avec les autres de manière optimale, il convient d’abord d’être en accord avec soi-même. En effet, il parait difficile de pouvoir dialoguer sereinement et avoir des propos constructifs et bienveillants, lorsque vous êtes en conflit intérieur. Il est donc conseillé de commencer par travailler sur vous.
Comme vous le verrez sur ce site internet, il est possible de remédier à cette situation en faisant un voyage spirituel. Durant votre séjour, vous participerez à des cérémonies, mais vous aurez également l’occasion de vous recentrer sur vous-même, dans le but de vous découvrir ou de renouer avec des parties de vous. L’idée est de réussir à lâcher prise et d’écouter ce que votre corps vous dit.
Vous allez donc en ressortir grandi aussi bien au niveau de l’esprit que du cœur. De ce fait, cela aura aussi une incidence sur votre corps et votre santé. Par exemple, en étant plus détendu, votre tension artérielle aura tendance à moins augmenter. En ce qui concerne le relationnel, cela va aussi apaiser les tensions. Vous avez donc beaucoup à gagner en commençant par un tel voyage.