Face à l’angoisse, au mal de dos ou de tête, une douleur ou un traumatisme, mais également des pathologies graves, le public en quête de thérapies nouvelles et de bien-être s’oriente vers le soin ayurvédique, la sophrologie, la fasciapulsologie et la fasciathérapie.
La thérapie par les fascias est une méthode encore peu connue du grand public : les soins qu’elle procure tendent et prétendent à être d’un effet positif et constructif sur l’être humain. De plus en plus de célébrités ou de personnalités ont recours à cette méthode, dont les vertus énergisantes semblent mettre en condition pour une meilleure forme, une meilleure approche de son corps aussi. Peut-on parler d’un shiatsu à la française ?
La fasciathérapie est aujourd’hui très utilisée dans les centres antidouleur pour un accompagnement corporel et humain dans des accidents ou maladies graves. Langage émotionnel du corps, c’est une approche somato-émotionnelle, un chemin de libération.
Thérapies des fascias
Il s’agit de thérapies non conventionnelles qui utilisent ce que l’on appelle les « fascias » : tissus qui entourent, relient et séparent les fuseaux musculaires, organes, ligaments et artères, dans tout le corps. On parle également de membranes fibreuses qui recouvrent ou enveloppent les structures anatomiques. Ils protègent et soutiennent l’ensemble des organes, des muscles et des viscères dans le corps humain.
Très alertes et sensibles à toutes formes de stress physique autant que psychologique, le fascia traduit et ressent la moindre agression corporelle. Il sert la fluidité du geste ; sans lui, nous n’aurions qu’un geste robotique. On ne peut que constater, d’ailleurs, combien nos gestes sont perturbés par des tensions, lors d’un affrontement extérieur ou d’une agression.
Ce type de thérapie est censé résoudre divers problèmes, comme le stress, les problèmes articulaires et musculaires. Comment ?
La fasciathérapie en pratique
Avec de précises et délicates pressions manuelles élastiques, le soignant spécialisé libère la crispation des fascias, le micro-rythme interne, la vascularisation de la région stressée ou douloureuse, ainsi que la périphérie de l’inflammation. Elle est utilisée, par exemple, dans une rééducation de patients atteints de spondylarthrite ankylosante.
Cette thérapeutique de haut niveau a pour but de concourir à la disparition d’un certain nombre de pathologies. Elle est aussi utilisée pour les pathologies nerveuses comme l’insomnie, l’instabilité et l’anxiété de l’enfant ou de l’adulte. Elle reste un soin avant tout, mais c’est aussi une forme de nettoyage humain, comme les disciplines du yoga, du Dao in ou de la gymnastique sensorielle.
Proche de la kinésithérapie et de la psychomotricité, elle n’en demeure pas moins une forme de soins à part entière qui prend aujourd’hui toute sa place et tend même à devenir à la mode…
Histoire de fascias
Le premier Congrès international de recherche sur les fascias s’est déroulé à Boston en 2007, le second en 2009, c’est dire si cette méthode moderne est récente et en plein développement. Collaborent à cette recherche de nombreux internes des hôpitaux et chefs de cliniques. Cette évolution démontre également que l’étude de ces pratiques s’associe à la méthode scientifique et médicale. Plusieurs méthodes travaillant sur les fascias ont émergé comme le « Rolfing », l’ostéopathie des fascias et la fasciapulsologie.
La principale école est la méthode Danis Bois (MDB), un ostéopathe français. C’est la méthode la plus reconnue dans le monde, dont les travaux et la recherche sérieuse maîtrisent le rôle des tissus dans la mécanique humaine. La méthode Danis Bois s’oriente vers la mécanique sensorielle et la recherche sur les tissus conjonctifs. Cette méthode aide ainsi à mieux comprendre les impacts biochimiques et cellulaires de la fasciathérapie.
Corps sensible et transformation des représentations, la fasciathérapie intègre bien la recherche d’un modèle perceptivo-cognitif.
La formation des fasciathérapeutes MDB se déroule sur trois années et comprend également le diplôme universitaire de fasciathérapie appliquée à la kinésithérapie. Un bon nombre de praticiens cumulent ainsi plusieurs spécialités ou diplômes.
La fasciathérapie est maintenant utilisée en oncologie ou dans des unités de soins palliatifs, mais également pour la gestion du stress chez les sportifs de haut niveau et les célébrités.
La cure
La cure suggère donc un certain nombre de séances, comme pour la kinésithérapie. Il est même très conseillé de faire des cures qui proposent de se concentrer sur la problématique pendant un temps donné dans un objectif de « remédiation ». Voilà pourquoi la cure a une fonction de remise en forme profonde, durable et même préventive.
Concept unique à ce jour, il réunit dans un sémaphore, sur une île, les médecines du monde par une collégialité. Véritable soin quotidien pendant lequel les praticiens précisent et ajustent entre eux les actions et les stratégies, en fonction de l’évolution du suivi du patient. Cette cure réunit le soin des fascias, le massage avec un drainage manuel des lignes d’acuponcture, l’entretien et plusieurs séances menées par des spécialistes en psychologie clinique et somato-psycho-pédagogie, fasciathérapie, massage Tao et ayurvédique. Béatrice Garaud est la spécialiste de la cure de fasciathérapie en France. L’art du soin dans la nature autour d’une pluridisciplinarité pour une cure personnalisée.
Action vivante et créative, la fasciathérapie est un ressourcement corporel et humain pour une meilleur santé.