L’enfant intérieur est un concept élaboré par le psychiatre et psychologue suisse, Carl Gustav Jung. Il s’agit de la part enfantine vraie et authentique que nous possédons en nous. » Carl Jung l’appelait l’enfant doué : il correspond à cette partie de nous-mêmes qui recèle, en puissance, nos dons innés pour la découverte, l’émerveillement et la création » nous dit le psychothérapeuthe John Bradshaw (1). Malheureusement, en grandissant, nous écoutons de moins en moins notre enfant intérieur. Arrivé à l’âge adulte, le dialogue est souvent rompu. Alors comment faire pour entendre à nouveau cette voix fragile et précieuse ?
L’importance des émotions
Tout d’abord, il faut prêter attention à ses émotions. Pour y parvenir, il suffit d’être à l’écoute de son corps, de son ressenti. En effet, selon l’auteur et docteur en médecine, Margaret Paul (2), (qui est à l’origine d’une méthode thérapeutique sur l’enfant intérieur), » l’enfant intérieur représente la partie de nous qui est sensible, vulnérable, régie par l’émotion. Ce sont nos tripes « .Il faut donc être attentif aux messages de notre corps pour savoir reconnaître la tristesse, le chagrin, la peur etc.
Amorcer le dialogue
Ensuite, nous devons essayer de comprendre ce qui se passe en nous et dialoguer avec notre enfant. Margaret Paul conseille de posez une question à notre enfant intérieur puis de sentir ce qui se passe dans notre corps. Généralement, le seul fait d’interroger l’enfant intérieur déclenche un processus de questions-réponses.
Les blessures de l’enfant intérieur
Notre enfant intérieur est souvent blessé parce que son besoin d’être aimé et de se sentir important n’a pas été satisfait. Il peut par exemple avoir occupé une place de second rang parce qu’il était le quatrième enfant. Cette position a engendré des souffrances. Il est donc important de connaître la nature de ses blessures pour ensuite le rassurer. Il faut lui accorder désormais toute la place qu’il mérite. Il faut qu’il puisse à nouveau s’émerveiller, jouer, créer, être optimiste et confiant, se montrer naïf. Pour qu’il puisse à nouveau exister, il doit être certain que vous vous en occuperez et que vous l’aimerez.
Écrire à l’enfant intérieur
Pour renouer avec lui, il peut être utile de lui écrire une lettre, aux différents âges. Il faut remonter dans le temps et s’adresser tout d’abord au nourrisson, puis à l’enfant de 3 ans, à celui âgé de 3 à 6 ans, de 6 ans à la puberté et enfin de 13 à 26 ans.
Revisiter son histoire
Il est également utile de faire un travail d’introspection et de se remémorer le comportement de notre entourage lorsque nous avons traversé toutes ces étapes de l’enfance à l’adolescence. Écrire son histoire s’avère révélateur. L’école, par exemple, est souvent destructrice. Écrivez vos souvenirs.
Quel enfant étiez-vous ?
Observez une photo de soi enfant est également très enrichissant : étiez-vous turbulent, espiègle ou très sage ? Que ressentez-vous en vous observant ?
Regagner la confiance
Pour que votre enfant intérieur se sente à nouveau en confiance, demandez-lui pardon de l’avoir si peu écouté jusqu’à présent. Prenez la décision de le protéger et de vous en occuper. Réservez des moments ludiques à partager avec votre enfant intérieur. Comportez-vous comme un adulte attentionné et aimez votre enfant intérieur.
Références
- Retrouver l’enfant en soi – John Bradshaw – Les Editions de L’Homme – 2004
- Renouez avec votre enfant intérieur – Margaret Paul – Le Souffle d’Or – 2001