Psychologie

Trouble d’anxiété généralisé : Quelles solutions thérapeutiques ?

Avant même d’aborder les modalités d’une prise en charge psychologique bien ordonnée il convient de rappeler un principe fondamental qui est de continuer ce qui marche. Cette simple injonction vise à remettre le patient au centre du processus thérapeutique en tant qu’observateur de lui-même et acteur de son bien-être. Sans cela, aucune avancée solide n’est possible.

La première logique de prise en charge de l’anxiété pathologique oppose :

– les approches passives (médicamenteuses, l’homéopathie, l’acupuncture pratiquée par des médecins occidentaux, la phytothérapie), lesquelles ne nécessitent pas d’investissement actif de la part de la personne car leur efficacité putative provient de facteurs extérieurs

– Les approches actives (relaxation, sophrologie, yoga, taiji Quan, Qi Gong, sport, les psychothérapies), pour lesquelles l’efficacité provient de l’action du patient.

La seconde logique oppose :

– Les traitements de fond (relaxation, yoga, taiji quan, qi gong, sport, antidépresseurs, homéopathie, acupuncture, psychothérapies non centrées sur le symptôme et de soutien), qui ont pour objectif de diminuer la tension interne permanente de la personne anxieuse

– Les traitements d’attaque (anxiolytiques pris lors de la crise, relaxation musculaire, respiratoire et vagale, les techniques comportementales et cognitives) qui permettent de gérer la poussée anxieuse quand celle-ci se déclenche.

Une bonne prise en charge favorise les techniques actives qui permettent d’agir sur le fond et sur la poussée anxieuse. A défaut, toute approche d’attaque qui restaure le contrôle de l’individu quand se met en place l’emballement anxieux par l’interaction de ses pensées, ressentis et comportements. Ces techniques sont les thérapies comportementales et cognitives et la relaxation (qu’elles incluent).

Hervé PETIT : Psychologue et psychothérapeute à Nantes