L’empathie n’est pas la sympathie. Elle implique un mécanisme de recul intellectuel qui vise la compréhension des états émotionnels de l’autre, tandis que la sympathie est un comportement réflexe, de type réactif, et affectif. Telle personne m’est sympathique d’emblée, ou antipathique, c’est une réaction à l’ensemble de ce qu’est l’autre, alors que l’empathie est l’accueil total de l’autre.
Définition de l’empathie
Elle implique un mécanisme de recul intellectuel qui vise la compréhension des états émotionnels de l’autre, tandis que la sympathie est un comportement réflexe, de type réactif, et affectif. Telle personne m’est sympathique d’emblée, ou antipathique, c’est une réaction à l’ensemble de ce qu’est l’autre, alors que l’empathie est l’accueil total de l’autre. L’empathie désigne une attitude envers autrui caractérisée par un effort de compréhension de l’autre, sans tenir compte de la sympathie ou de l’antipathie naturelle et sans pratiquer aucun jugement moral. Une personne empathique peut comprendre les sentiments et les émotions d’une autre personne, sans se laisser parasiter par un état affectif ou émotionnel « sympathique » ou « antipathique ». Etymologiquement, il s’agit de « comprendre l’émotion », de « comprendre la souffrance ».
Carl Rogers, fondateur de l’approche centrée sur la personne, et l’empathie :
Carl Rogers est un psychologue et psychothérapeute humaniste américain, fondateur de l’Approche Centrée sur la Personne. Carl Rogers parle à ce sujet « d’écoute bienveillante ». C’est pour lui une attitude intérieure d’accueil inconditionnel de l’autre sont nécessaires pour vivre l’empathie : intérêt pour ce que la personne est, non jugement, non-directivité.
Pour reprendre la définition que Carl Rogers donne de l’empathie, on « éprouve une compréhension exacte, « empathique » du monde de son client comme s’il était le vôtre, mais sans jamais oublier la qualité de « comme si » _ telle est l’empathie, et elle apparaît essentielle à la thérapie. Sentir les colères, les peurs et les confusions du client comme si elles étaient vôtres, et cependant sans que votre propre colère, peur ou confusion ne retentissent sur elles ; telle est la condition que nous essayons de décrire. » (in Le développement de la personne, Dunod, 1991.)
Etre pleinement soi pour pouvoir écouter pleinement l’autre, tel qu’il est
Carl Rogers précise bien qu’il ne s’agit pas d’identification à la personne…l’écoutant sait qui il est et il ne devient pas l’autre. Il est important que l’écoutant, et encore plus le thérapeute, connaisse ses émotions, sache qui il est : il ne s’agit pas de confondre proche et fusionnel.
En revanche, cette attitude lui donne la possibilité de pratiquer une écoute ouverte, dynamique, et surtout d’entrer à un niveau de communication qui porte du fruit.
Pour en savoir plus :
Carl Rogers, Le développement de la personne, Dunod, 1991
L’intelligence émotionnelle en question
Depuis toujours, il est vrai que vous avez aidé vos amis dans des périodes difficiles, car cela vous faisait du mal de les voir comme ça. En effet, vous avez l’impression de recevoir les émotions de l’autre personne et cela vous touche tout particulièrement. D’ailleurs, il est possible que vous ayez eu aussi de l’empathie à la lecture d’articles sur tel ou tel sujet. Si vous entrez en connexion avec les émotions des autres, il y a fort à parier que vous soyez doté d’une intelligence émotionnelle élevée.
Cette intelligence émotionnelle peut se manifester de différentes façons dans votre vie de tous les jours. Ainsi, quand vous ressentez des émotions, quelles soit fortes ou non, vous arrivez à mettre des mots dessus. En plus de cela, si vous avez l’habitude de vous remettre en question et vous analyser, c’est bien que vous avez une forte conscience de vous-même. Dans votre vie quotidienne, il faut savoir que vous avez tout intérêt à exprimer vos émotions et à accueillir celles des autres. Il ne faut pas du tout mettre à distance vos affects, car cela peut avoir des conséquences sur votre santé.