La notion de « force universelle de vie » existe également en Chine. On la retrouve sous la forme écrite « chi ».
Certains accordent, après examen des textes sacrés, sa paternité à un certain Mikao Usui, lequel aurait découvert – ou plus exactement redécouvert – aux alentours de 1846, le reiki, technique qui serait néanmoins considérée comme étant ancestrale. Mais cette technique serait bel et bien apparue au milieu du XIXe siècle avec les Chrétiens japonais.
D’après les descriptions des pratiquants, le reiki serait une variante de techniques thérapeutiques, tels :
- les rituels de guérison récupérés de la sorcellerie Wicca et Chiqonq (basée, semble-t-il, sur une médecine traditionnelle chinoise) ;
- la thérapie du toucher (pratiquée par des infirmières américaines dans les années 1920 et qui pourrait être, aujourd’hui, comparée au « magnétisme » de ceux que l’on appelle les « guérisseurs »)
- les pratiques de guérison issues du chamanisme, incluant un mouvement ou une imposition des mains.
Ces rituels, dit-on, seraient magiques et sous-tendraient la participation d’invisibles forces spirituelles.
Pour ne pas faire trop long, disons simplement que celui-ci est en quelque sorte un massage. Il s’agirait, selon les pratiquants, de « massages énergétiques » légués par Usui lui-même suite à une « apparition » miraculeuse ; cette apparition lui aurait fait connaître tous les grands mystères de l’univers, mais aussi comment guérir miraculeusement les malades.
Comment devient-on un Maître reiki ?
L’élève, futur praticien durant le premier degré de sa formation, apprend à soigner, autrement dit à « traiter », par imposition des mains. Il apprend une série de 12 positions précises des mains à appliquer doucement sur le corps, censées faciliter le passage d’un « flux d’énergie reiki » à travers le praticien, se manifestant par une intense sensation de chaleur dans les mains.
Le deuxième degré doit amener l’apprenti à « apprendre à envoyer le reiki à distance par le recours à des symboles spéciaux qui impliquent l’entrée dans l’expérience de l’énergie et écouter sa voix intérieure ».
Le troisième niveau est plus sérieux, c’est le degré des « Maîtres reiki »
Durant un an ou plus, il œuvre en tant qu’apprenti avec un autre Maître reiki, apprenant pendant ce temps à « incarner » l’énergie. C’est seulement arrivé à ce stade qu’il pourrait lui-même se faire appeler « Maître » et enseigner le reiki.
Quel bienfait apporterait le reiki ?
- ll nous permet de prendre conscience de nos tensions, de nos blocages et de développer le processus d’auto-guérison.
- C’est un sentiment, un savoir et une reconnaissance de quelque chose de profond, d’agréable et de confortable.
- L’énergie du reiki est une énergie dont chacun bénéficie à la naissance. Mais, à cause de notre rythme et de notre hygiène de vie, ce lien étroit entre la source et nous-même s’amoindrit.
- Le reiki ressource, détend, libère les blocages énergétiques, renforce le système immunitaire, atténue la douleur et élimine les toxines du corps. Il a aussi pour but de nous recentrer.
Que soignerait le reiki ?
- En apportant un supplément d’énergie à notre organisme, le reiki équilibre le corps dans sa globalité et en profondeur.
- Il libère les blocages énergétiques, renforce le système immunitaire et élimine les toxines du corps.
- Si vous êtes stressé, vous risquez fort de développer des maux de tête, des troubles intestinaux, etc. Ces troubles traduisent un niveau de stress négatif, accompagné d’un déséquilibre énergétique général nécessitant un plein d’énergie.
Il y a une multitudes d’autres choses que le reiki dit soigner, mais il est impossible de toutes les énumérer ici.
Y a-t-il des point de vues opposés ?
« En 2008, une revue systématique de toutes les études publiées à ce jour sur le reiki a été réalisée afin d’évaluer les preuves de son efficacité », apprend-on dans l’article « Effects of reiki in clinical practice : a systematic review of randomised clinical trials ». (1)
À l’origine, 23 bases de données ont été nécessaires pour faire ressortir des 205 études relatives au reiki que rien dans cette pratique n’était efficace en quoi que ce soit (excepté 9 essais cliniques sur les 205, qui ont atteint les critères de qualité définis).
Des faiblesses méthodologiques (manque d’information, petits échantillons, protocole inadapté) ont été trouvé. Les auteurs de cette étude ont conclu que les preuves scientifiques étaient incomplètes et insuffisantes pour apporter la preuve de l’efficacité du reiki face aux maladies.
Selon le docteur Jarvis, du National council against health fraud, pour les « catholiques unis dans la foi, le reiki n’est pas une pratique médicale crédible, ni compatible avec le christianisme (…) Jésus Christ, le guérisseur divin, est la vraie source de guérison spirituelle et de liberté ». Toujours selon ce docteur, la littérature sur le reiki présente des informations et des faits inexacts ou faux, et enseigne aux praticiens comment déjouer et contourner la loi afin de se protéger de la législation en vigueur et dégager leur responsabilité.
Il semble qu’à ce jour, il n’y ait aucune preuve médicale de l’efficacité du reiki.
Aucune preuve non plus que les bienfaits que pourrait ressentir le patient ne soient tout bonnement de l’autosuggestion. Encore moins que ces massages aient un pouvoir supérieur à un quelconque autre massage ou rituel de guérison magique.
En conclusion, à chacun donc de rechercher et de diriger son choix selon ses propres critères.
(1) « Effects of reiki in clinical practice : a systematic review of randomised clinical trials », Lee M.S., Pittler M.H., Ernst E., International journal of clinical practice, volume 62, numéro 6, juin 2008 , pp. 947-954(8).