Chez les séniors, les conséquences physiques et psychologiques d’une chute sont graves. Comment leur épargner ce traumatisme ?
Il est estimé qu’environ un tiers des gens âgés de 65 ans et plus tombent chaque année à leur domicile. Ces chutes ont un impact important sur l’état de santé physique et moral des personnes âgées. Elles peuvent avoir pour conséquences, une limitation des activités quotidiennes, une diminution de leur mobilité et une perte de confiance en soi qui accélèrent la détérioration de leurs capacités fonctionnelles.
Les chutes peuvent avoir deux causes.
Les causes physiologiques
Les problèmes d’équilibre ou de vue sont fréquents. Sans lunettes, ou avec des lunettes qui ne sont plus adaptées, on se déplace moins bien. De même, lorsque le fonctionnement de l’oreille interne est dégradé, que les muscles sont affaiblis ou que l’on prend certains médicaments, comme les antidépresseurs ou les tranquillisants, l’équilibre s’en trouve amoindri.
Les maladies de type ostéoporose, le mauvais état des pieds et des chevilles (très répandu chez les anciens), les baisses de tension, les malaises cardiaques, les baisses de glycémie sont aussi des facteurs de chute.
L’altération du fonctionnement cérébral, dû au déclin général ou à la consommation excessive de médicaments, peuvent aussi en être la cause.
Les causes liées à l’aménagement intérieur
Un mauvais éclairage, particulièrement des couloirs et des escaliers, pour une personne dont la vue est faible transforme le chemin en parcours périlleux.
Des fauteuils, canapés et lit trop bas, trop mous, trop profonds, une baignoire glissante et sans poignée de soutien, une cuvette de toilettes trop basse, des rangements trop hauts sont autant de facteurs qui rendent le mobilier inapte à la sécurité d’une personne déficiente.
Un tapis, dans lequel on peut se prendre les pieds, un sol glissant, des différences de niveau (marche entre deux pièces) et l’encombrement excessif de la zone de circulation (meubles mal placés, par exemple) deviennent de vrais obstacles pour un individu vulnérable aux chutes.
Comment prévenir les chutes
- Adapter le domicile : éliminer les obstacles (attention aux fils électriques) et dégager l’espace de circulation (pas de meuble dans un couloir étroit). Enlever les tapis, descentes de lit, etc. Idéalement, poser de la moquette. Soigner l’éclairage. Penser particulièrement à la salle de bains (barres pour se tenir, pas de baignoire, tapis anti-dérapant, siège pour la douche).
- Garder une activité physique, comme la marche, pour conserver le tonus musculaire. Pour l’équilibre, voir plutôt avec un kinésithérapeute.
- Bichonner les pieds et les chevilles : de bonnes chaussures enveloppantes, à la bonne taille, avec semelles anti-dérapantes et des visites chez le pédicure ou le podologue empêcheront bien des risques.
Que faire en cas de chute ?
Si la personne est blessée, ne la relevez pas. Vérifiez son état de conscience en lui tapotant la main et en lui demandant de serrer la vôtre. Appelez le 18.
Si elle est consciente, rassurez-la, demandez-lui où elle a mal, ce qu’elle ressent et comment s’est produite la chute si vous n’étiez pas présent (les vieilles personnes oublient vite).
Si elle est inconsciente, ne la déplacez pas sauf risque majeur (explosion, incendie). Mettez-la en position latérale de sécurité (PLS) seulement si vous êtes sûr de vos gestes. Sinon, abstenez-vous.
N’oubliez pas qu’une alimentation équilibrée, riche en protéines (pour les muscles) et en calcium (pour prévenir les fractures) et une vie « en éveil » (lecture, vie sociale, relations familiales) aident aussi à rester en bonne forme. Et pour les papys et mamies récalcitrants, tentez de les convaincre d’adopter une canne ou un déambulateur si c’est nécessaire.
Si la personne tombe souvent, une télé-assistance peut être bien utile.
Read more at Suite101: Prévention des chutes à la maison: Éviter aux personnes âgées de tomber http://web.archive.org/web/20100205011448/http://handicap.suite101.fr/article.cfm/prevention_des_chutes_a_la_maison#ixzz60qTv3ILV