La pression artérielle monte, la fréquence cardiaque s’accélère, le débit cardiaque augmente, les mains deviennent moites, les genoux se mettent à trembler, un sentiment de chaleur intense s’installe, avec un rougissement, et la sueur qui se met à couler : autant de signes physiques qui trahissent le stress chez une personne. Pour une infinité de raisons : car elle se sent par exemple agressée… ou parce qu’elle tombe amoureuse ! Ces « symptômes » physiologiques bien connus ne sont que la réponse du corps à la contrainte mentale imposée par le stress.
Désamorcer le stress
À l’inverse, c’est par des mécanismes corporels que l’on peut désamorcer le stress. Parmi les plus efficaces : la respiration abdominale, qui entraîne une détente physique par influence sur le plexus solaire et le système nerveux parasympathique. Elle permet d’éviter les pensées génératrices de stress par concentration mentale sur la respiration elle-même. Prêts ? Comptez jusqu’à trois mentalement. Expirez lentement l’air par la bouche en rentrant l’abdomen (Le thorax ne doit pas se gonfler). Répétez l’exercice 6 à 8 fois par jour en effectuant 6 à 8 cycles respiratoires à la suite. Ça va déjà mieux.
Le stress aggrave les maladies
Une multitude d’études conduisent au même constat : plus il y a de stress, et plus le taux de maladies est élevé, une relation statistique qui ne prouve pas scientifiquement le lien entre stress et maladie, mais qui donne quand même matière à penser qu’il existe une relation de cause à effet. Notamment avec des problèmes médicaux tels que l’hypertension ou une augmentation du cholestérol. Il est en tout cas certain que le stress majore toutes les maladies existantes. « Dans les milieux ouvriers, c’est parmi la population de salariés stressés que l’on détecte le plus de troubles musculo-squelettiques », constate un médecin du travail.
La voie du milieu
Mais le stress peut être aussi nécessaire (au moment de passer un examen ou dans le cadre d’une compétition, par exemple). Bon ou mauvais stress : ce n’est en fait qu’une question d’intensité. La problématique est modélisée selon la « courbe de Gauss », à partir de n’importe quel type de stress. Par exemple, le bruit : une musique peut être au départ inaudible, puis on augmente progressivement le son jusqu’à atteindre le niveau de stress idéal (différent d’une personne à l’autre bien évidemment), avec une perception claire de toutes les notes. On est alors au sommet de la courbe de Gauss. Mais si l’on pousse encore le son, on va aller sur la pente descendante, celle où le son devient un stress désagréable, jusqu’à devenir insupportable à un certain niveau d’intensité. Il s’agit donc de rester sur la voie du milieu, c’est à dire au plus près du sommet de la courbe de Gauss, pour tirer le meilleur profit du stress.