Gynécologie

L’accouchement, l’ultime étape de la grossesse

L’accouchement, l'ultime étape de la grossesse

L’accouchement est le plus souvent une épreuve redoutée par les femmes enceinte. Douloureux et non dénué de risque, c’est l’ultime étape après 9 mois de vie commune.

Après 9 mois de vie intra-utérine, le foetus est prêt à voler de ses propres ailes. Mais avant de pouvoir respirer et manger par ses propres moyens, l’enfant doit affronter une étape cruciale : l’accouchement aussi appelé parturition. Pour l’aider dans cette opération, le corps de maman va tout mettre en oeuvre. Après de multiples contractions et plusieurs heures de travail, le bébé sera expulsé naturellement. Si ce n’est pas le cas, les médecins et les sage-femmes prendront le relais !

L’accouchement, l'ultime étape de la grossesse
L’accouchement, l’ultime étape de la grossesse

Un accouchement en 3 étapes

La durée d’un accouchement est de plusieurs heures. C’est ce que l’on appelle communément le travail. Ce travail débute à la première contraction utérine. Plus la naissance est proche, plus les contractions se rapprochent. Ces contractions utérines sont involontaires, intermittentes mais régulières et surtout progressives dans leur durée et leur intensité. Chaque contraction met en jeu l’intégralité de l’utérus. Les contractions sont douloureuses pour la femme. La douleur qui est très variable selon les femmes commence après le début de la contraction et se termine avant la fin. Pour diminuer ou supprimer totalement la douleur, les médecins ont recours à une injection dans la moelle épinière d’un analgésique. C’est ce que l’on appelle la péridurale.

Entre les premières contractions et le naissance de l’enfant, le travail suit 3 étapes :

La dilatation : Pour sortir de l’utérus, le foetus doit franchir un étroit canal cerné par les os du bassin (inextensible) et une partie musculaire étroite mais extensible (périnée). La dilatation des muscles du périnée est graduelle jusqu’à atteindre 10 cm en fin de travail. Quand la dilatation est complète, la place laissée libre est suffisante pour que l’enfant se fraie un chemin.
L’expulsion : Une fois que la dilatation est totale, le foetus est expulsé. Pour éviter les déchirures musculaires particulièrement douloureuses et longues à cicatriser, le médecin ou la sage-femme peut pratiquer une épisiotomie. Cette opération consiste à inciser le périnée.
La délivrance : La troisième et dernière étape de l’accouchement est l’expulsion du placenta.

Sous haute surveillance

Un accouchement même quand il se déroule dans des conditions tout à fait normales n’est pas exempte de risque. Pour parer aux principaux dangers, le travail se fait sous monitorage foetal permanent pour surveiller le rythme cardiaque du foetus.
Si une anomalie est repérée, ou si la mère trop fatiguée n’arrive pas à mener jusqu’au bout son accouchement seule, l’équipe médicale est là pour aider.
Si l’enfant est bien placé dans le périnée mais qu’il est coincé, le médecin ou la sage-femme peut utiliser des forceps ou encore une ventouse obstétricale ou des spatules.
Si les contractions ne sont pas assez fortes pour expulser le bébé, l’équipe médicale peut faire appel à un médicament, l’ocytocine. Ce médicament est la même molécule qui induit les contractions lors d’un accouchement spontané et naturel. En dernier recours, si l’enfant est mal placé ou que son rythme cardiaque est irrégulier, il pourra être pratiquée une césarienne.

Le saviez-vous ?

En France, un enfant sur cinq naît aujourd’hui par césarienne. Un chiffre qui a doublé en France en 25 ans. En effet, selon l’Institut de Veille sanitaire, le nombre de césariennes est passé de 10,8 % en moyenne en 1981 a près de 21,1 % en 2003.