Encore peut pratiqué, l’accouchement aquatique est pourtant très bénéfique pour la maman et pour le bébé. Moins stressant qu’un accouchement dit traditionnel, il permet l’arrivée du bébé dans un endroit intime, peu médicalisé. Avec cette méthode d’accouchement confortable, vous vous sentirez comme un poisson dans l’eau.
Bien entendu, accoucher dans l’eau ne se fait pas sur un coup de tête au dernier moment. Cette méthode demande aussi de la préparation pour la future maman et la recherche d’un hôpital le permettant.
Un peu de préparation
A partir du 5ème mois, une préparation à l’accouchement aquatique est nécessaire pour la future maman. On y apprend à se relaxer et à bien respirer. La femme muscle ses bras, ses jambes, son dos. Elle travaille l’ouverture du bassin, le souffle. Préparation physique et psychologique à la fois, elle permet à la femme enceinte de comprendre comment se déroule l’accouchement dans l’eau, tout en étant rassuré par son médecin. Il faut aussi, avant toute chose, que la future maman se renseigne afin de trouver l’hôpital dans lequel elle va accoucher. Car, l’accouchement dans l’eau, contrairement à nos voisins britanniques ou allemands, est encore peu développé dans l’hexagone.
Les avantages de l’accouchement aquatique
Symbole de vie, l’eau rappelle le milieu liquide dans lequel le bébé grandit dans l’utérus. Le 1er contact du bébé avec le monde extérieur est alors moins violent. Et pour la maman aussi, l’accouchement dans l’eau présente des avantages.
Les accouchements dans l’eau ne permettent pas de bénéficier de la péridurale, mais cette méthode diminue les douleurs et c’est pour cela qu’elle est souvent choisie. Elle élimine les tensions musculaires, la mère est donc plus détendue qui entraîne une diminution de la douleur.
Donc, pour la maman, les avantages sont nombreux : réduction des douleurs des contractions, meilleure capacité respiratoire, détente des muscles, effet d’apesanteur qui permet une plus grande mobilité, meilleure dilatation du col de l’utérus, donc une durée de travail moins longue, meilleure élasticité des tissus et dilation du périnée (donc moins de risques de déchirure ou d’épisiotomie), effet apaisant qui réduit le stress, abaissement de la tension artérielle. L’eau a un effet porteur qui donne une sensation de légèreté.
Le bébé aussi en profite, car comme les contractions de la maman sont plus efficaces, le bébé ressent moins le traumatisme à la naissance et c’est aussi moins de stress pour lui. Ensuite, sa sortie et son passage se font plus doucement entre le milieu aquatique et l’air ambiant, et enfin, le contact peau à peau est presque immédiat et tout cela dans un climat calme et intime.
Comment ça se passe ?
Un certain nombre de maternités ont équipé leurs salles de travail de baignoires transparentes et de Jacuzzi. Dès que les contractions utérines deviennent douloureuses, la femme se plonge dans un bain d’eau à température corporelle.
Lors d’un accouchement aquatique, tout est pensé pour le bien-être de la maman. Elle est installée dans une baignoire transparente, où l’eau est à environ 37°C. Selon le désire de la maman, elle peut ressortir de l’eau pour l’expulsion de son bébé, mais l’accouchement peut très bien se faire dans l’eau jusqu’au bout. Le bébé sort alors dans un milieu qui ressemble au sien, avant d’être remonté tout doucement à la surface. Aucune inquiétude : le bébé ne peut pas se noyer sous l’eau, il ne respire pas quand il est dans le ventre de la maman : c’est seulement une fois que ses poumons sont entrés en contact avec l’air que l’eau a une incidence.
En plus de l’ambiance calme et relaxante, généralement le corps médical se fait dès plus discret pour n’occasionner aucun stress extérieur chez la maman.
Dans certains hôpitaux, les médecins peuvent même placer un monitoring étanche sur le ventre de la mère, pour enregistrer en continu les battements du cœur du bébé et détecter le moindre problème qui nécessiterait de sortir de l’eau.
Le papa est parfois admis à entrer dans l’eau avec sa femme.
Quelques contre-indications
Même si il est moins pratiqué que l’accouchement traditionnel, 85% des femmes en moyenne, pourraient opter pour l‘accouchement aquatique. Il faut donc se renseigner auprès de son médecin, car il existe tout de même des contre-indications. Le plus souvent, ce type d’accouchement est déconseillé aux mamans ayant des pathologies maternelles comme le diabète, les pathologies rénales, pulmonaires, cardiaques, si la maman est hypernerveuse, hypersensible ou si elle ne se sent pas à l’aise en milieu aquatique, ou pour la maman qui a besoin d’une perfusion ou d’une péridurale, les pertes anormales de sang, la prématurité, le mauvais monitoring cardiaque fœtal, la position anormale du bébé, …
Donc si l’on choisit l’accouchement aquatique, on se renseigne auprès du corps médical et pour voir si les conditions de sa grossesse le permettent et pour se rassurer.
Il n’y a pas de danger que les bébés qui naissent dans l’eau avalent ou respirent de l’eau. Jusqu’à environ 4 mois, les bébés ont un réflexe de plongée qui fait en sorte qu’ils ne peuvent pas respirer dans l’eau. Lors d’une naissance dans l’eau, il prendra donc sa première respiration quand il en sortira.