Oto-rhino-laryngologie

La pollution sonore : Apprendre à protéger ses oreilles

La pollution sonore : Apprendre à protéger ses oreilles
La pollution sonore : Apprendre à protéger ses oreilles
La pollution sonore : Apprendre à protéger ses oreilles

 

De la simple gêne à la perte d’équilibre, le traumatisme sonore est un mal fréquent. Quelques conseils pour préserver le plaisir d’entendre et d’écouter.

Prenez soin de vos oreilles ! L’être humain n’en est doté que d’une seule paire et il est malheureusement bien rare que les pertes auditives se réparent. Nos oreilles méritent l’attention de toute une vie, afin d’empêcher le vieillissement prématuré d’un de nos cinq sens.

Le bruit en milieu urbain

Il est omniprésent et à force, on ne l’entend plus ! On ne s’imagine pas, lorsqu’on habite en ville, comme nos oreilles sont agressées de toutes parts : une porte qui claque, un automobiliste qui klaxonne, le crissement de la rame de métro sur le quai…

Une expérience facile à réaliser : tenter « d’écouter » le silence dans la ville… Et très vite, on se rend compte que c’est impossible.

Le vrai silence, là n’est pas le but recherché – car on entendrait au moins les battements de son propre cœur – mais le repos des oreilles est nécessaire pour préserver celles-ci.

Le bruit en milieu rural

Une idée reçue veut que la campagne soit silencieuse. Il n’en est rien ! Car, à l’inverse, c’est là où les oreilles sont le moins habituées à la pollution sonore qu’elles seront le plus surprises par un bruit inopiné.

Et c’est une règle de base à savoir : nos oreilles n’aiment pas être surprises, elles souffrent d’autant plus qu’on ne les a pas prévenues qu’un bruit allait les atteindre.

À la campagne, c’est un sifflement aigu de celui qui appelle son chien, l’aboiement du chien lui-même, une voiture qui passe à vive allure et fait crisser ses pneus, les coups de fusil des chasseurs…

Le bruit sur le lieu de travail

Bien évidemment, il y a des professions qui sont bien plus touchées par le bruit que d’autres. Et la prévention n’en est encore qu’à ses débuts en matière de surdité due à une activité professionnelle.

  • Dans le B.T.P. : avez-vous déjà entendu le bruit d’un échafaudage qu’on démonte ? Un marteau-piqueur dans la rue ? Des coups de marteau répétés ?
  • Dans les usines de montage : les machines automatisées font autant de bruits répétés avec toujours un fond de ronronnement de moteur…
  • Dans les magasins et les restaurants : bien souvent, le traitement acoustique des supermarchés ou des restaurants est inexistant. On n’ose imaginer la fatigue auditive des vendeurs(euses) et serveurs(euses) à la fin de la journée lorsque se sont mêlées dix conversations, éclats de rire, bruits de verre, d’assiettes, de caisses enregistreuses…
  • Dans les écoles : qui n’a jamais été assourdi par des cris d’enfants dans une cour d’école ? Pire : dans un réfectoire…
  • Dans la musique : sans parler des groupes amplifiés, parlons des coups de timbales, des cymbales, des sonneries de trompettes, des bruitages dont sont « victimes » les musiciens d’orchestre en opéra (qui sont confinés dans une fosse jouant le rôle d’une caisse de résonance)…

Autant de professions où les pertes d’audition sont monnaie courante, souvent à cause d’un manque de prévention et un désintérêt de beaucoup d’employeurs.

Or, ces dangers existent et ils sont bien réels.

Qu’est-ce qu’un traumatisme sonore ?

Plusieurs manifestations, isolées ou cumulées, doivent alerter :

  • on a mal ;
  • on entend des sifflements ou des sons prolongés (des acouphènes), en continu ou de temps en temps ;
  • on entend comme si on était dans une bulle de coton ;
  • on perd l’équilibre ;
  • on ressent une extrême fatigue ;
  • l’oreille coule.

Autant de signes qui montrent que votre oreille vient de se faire agresser. Il est temps d’aller consulter un O.R.L., en espérant qu’il ne soit pas déjà trop tard…

Car alors, la surdité peut aller du simple fait de faire systématiquement répéter les questions qu’on vous pose à ne plus pouvoir suivre une conversation dans un restaurant, s’isoler malgré soi, simplement parce qu’on n’entend pas et que le simple fait de participer, discuter avec quelqu’un, même en tête-à-tête, devient un enfer…

Prévenir les risques

Plusieurs astuces permettent, lorsqu’on est souvent exposé au bruit, de réduire l’impact des nuisances sonores :

  • se mettre au calme un peu chaque jour pour reposer ses oreilles ;
  • réduire le temps passé à écouter de la musique, notamment au casque ;
  • écouter au casque à un faible volume ;
  • ne pas passer ses soirées au téléphone ;
  • lorsqu’on va écouter un concert : se protéger les oreilles avec des boules Quiès ou mieux, des filtres (ils ont l’avantage de ne pas couper les fréquences et donc de ne pas dénaturer les équilibres sonores) ;
  • anticiper le plus qu’on peut les bruits pour « prévenir » l’oreille : une oreille avertie en vaut deux, et soyez sûr qu’elle souffrira beaucoup moins si elle est prévenue de ce qui va arriver ;
  • ne pas hésiter à se boucher les oreilles lorsqu’on traverse une rue en travaux ou qu’on entend un métro arriver.