Psychologie

La phobie scolaire chez l’enfant : Signes, causes et solutions

La phobie scolaire est une angoisse que les enfants ou adolescents ressentent et subissent à l’idée de se rendre à l’école. Ces enfants ne sont ni capricieux, ni paresseux : ils souffrent. Environ 4% des élèves âgés entre six et seize ans seraient victimes de cette phobie. Les causes ne sont pas évidentes à détecter mais il ne faut pas hésiter à consulter des spécialistes. De même, il est important d’instaurer un dialogue avec l’enfant.

Qui la phobie scolaire touche-t-elle ?

La phobie scolaire peut toucher les filles comme les garçons, les mauvais élèves comme les meilleurs. La seule similitude est la difficulté pour ces enfants à s’épanouir en dehors de la cellule familiale. Cela peut être lié à la timidité, au manque de confiance ou encore à la crainte du jugement des autres.

L’apparition de la phobie est souvent liée à l’histoire personnelle de l’enfant. Elle peut survenir lorsque ce dernier appréhende l’échec scolaire, les professeurs ou les élèves. Elle est souvent liée à la peur de mourir ou de quitter le foyer parental par crainte qu’un malheur arrive à la famille.

A lire aussi  8 Raisons pour faire manger le poisson aux enfants

Les symptômes

Comment détecter la phobie ? En détresse et submergés par la peur d’aller à l’école, les enfants se rendent malades et angoissent. Crises de larmes, maux de ventre, diarrhées, vomissements, douleurs abdominales, sueurs froides ou encore tachycardie, autant de symptômes que l’enfant s’inflige inconsciemment. Pour ne plus endurer ces anxiétés, il supplie les parents et refuse d’aller à l’école. Autre point important, ce mal être disparaît le weekend et pendant les vacances scolaires. A l’inverse, il réapparaît le dimanche soir. Une question se pose alors : comment réagir ?

Conséquences et rôle des parents

A long terme, l’enfant s’épuise. La crainte le ronge et les angoisses le fatiguent. Il s’enferme et s’isole. Les symptômes peuvent alors s’aggraver et évoluer en dépression, en échec scolaire et parfois il arrive que certains songent au suicide.

A lire aussi  La cohérence cardiaque : rien de plus simple, efficace et rien de nouveau...

Que faire ? La phobie scolaire ne doit pas devenir un tabou. Elle ne doit pas être ignorée ou considérée comme un caprice. L’enfant se sentirait incompris et les symptômes pourraient accroître. Cependant, il n’est pas évident de comprendre une souffrance lorsque nous ne la subissons pas. Nous avons tendance à nous montrer agressifs, agacés et nous perdons patience. Il faut donc communiquer avec son enfant. Il ne doit pas cacher ses angoisses, au contraire, il doit apprendre à les libérer. En l’écoutant, les parents contribuent à améliorer son état de santé. De même, il est primordial de ne pas pousser trop loin l’exigence scolaire et la performance. Il faut éviter la pression : celle-ci risquerait d’accentuer l’angoisse de l’enfant.

Comment soigner la phobie scolaire ?

Déscolariser automatiquement un enfant souffrant de phobie scolaire, c’est commettre une erreur. Le choix des cours par correspondance est dangereux car l’enfant n’affronte pas ses angoisses, il les fuit. Il faut d’abord consulter un spécialiste qui recommandera ou non cette alternative. Mais les parents hésitent longuement avant de se rendre chez un professionnel. Pourtant, le plus important est d’en parler avec le médecin traitant qui dirigera l’enfant vers un psychologue, si nécessaire. Dans un premier temps, il faut travailler sur la nature du problème, dans un second temps, il faut établir un diagnostic. Progressivement, l’enfant accomplira des exercices afin de lutter contre ses angoisses. Ces exercices seront accompagnés de cas concrets tels que parler avec un camarade ou poser une question au professeur. L’objectif étant que l’enfant réintègre l’école au fur et à mesure.

A lire aussi  Quels sont les acides gras oméga-3 ?

Chaque année, le nombre d’enfants souffrant de cette anxiété augmente. En parler, c’est donc reconnaître la phobie scolaire et faire en sorte qu’elle ne devienne pas un tabou.