La péridurale est une anesthésie très particulière réalisée lors du travail de l’accouchement pour atténuer les douleurs liées aux contractions utérines. Une dose d’anesthésique est injectée dans le dos entre deux lombaires.
La péridurale est une anesthésie dite « de confort ». Elle se pratique en fin de travail pendant l’accouchement afin de rendre l’expulsion du bébé moins douloureuse. L’intérêt de la péridurale est qu’elle diminue la douleur de l’accouchement sans supprimer la sensibilité. L’accouchement est donc « ressenti » par la mère dans toute sa plénitude mais sans douleurs. Du point de vue psychologique, cette nuance est très importante. La décision d’accoucher sous péridurale permet aux futures mamans de dédramatiser le moment de l’accouchement afin de ne garder que le meilleur de cet instant magique : la sortie du bébé !
La péridurale en pratique
La péridurale est une injection de produit anesthésique dans la colonne vertébrale entre deux lombaires (espace péridural). L’injection intervient en cours d’accouchement. Elle est réalisée lorsque le col est dilaté d’environ 6 ou 7 centimètres, soit en fin de dilatation. Le médecin anesthésiste choisit le moment opportun pour la péridurale en fonction de la vitesse de la dilatation. L’injection se fait par l’intermédiaire d’un cathéter posé au niveau du bas du dos. Généralement une injection suffit pour mener l’accouchement à son terme mais si toutefois les choses se compliquent et qu’une césarienne doit être pratiquée, l’opération pourra se faire facilement avec l’accord de la mère sous péridurale sans avoir recours à une anesthésie générale.
Le produit injecté sous la moelle épinière endort par simple contact les nerfs qui innervent le petit bassin. Les sensations sont amorties mais restent bien réelles pour la future mère. La douleur des contractions s’estompe au bout de 10 à 15 minutes après l’injection. Il est à noter que cette injection est dite de confort. Elle n’est en aucun cas efficace à 100% puisque dans certains cas d’injection tardive ou d’accouchement express, le produit n’a pas le temps d’agir que l’enfant est déjà né !
Dans tous les cas, l’injection n’est possible que si la mère est jugée apte à le recevoir lors de la visite préalable à l’accouchement auprès d’un anesthésiste. Les contre-indications de la péridurale sont peu nombreuses mais elles existent : troubles de la coagulation, infection cutanée dans la zone d’injection, abcès, fièvre supérieure à 38°. Une scoliose, une hernie et toutes autres déformations de la colonne vertébrale ne sont pas considérées comme des contre-indications.
Les risques de la péridurale
Comme tout acte médical, la péridurale implique des risques que l’on accepte de prendre ou non. Dans la très large majorité des cas, la péridurale ne laisse aucune séquelle. L’endroit où l’injection a été faite est souvent douloureux pendant quelques jours mais cela est tout à fait supportable. Des douleurs dans le dos peuvent être observées mais les médecins considèrent le plus souvent que ces douleurs sont consécutives non pas à la péridurale mais à l’accouchement en lui-même. Dans 1% des cas environ, la péridurale peut entraîner des maux de tête et une forte hypotension lorsque une lésion de la dure mère est constatée. Les symptômes disparaissent au bout de quelques jours seulement. Les cas graves post-péridurales (accident cardiaque, allergie à l’un des composants de la péridurale) sont extrêmement rares.
Si l’accouchement doit inclure une épisiotomie, l’anesthésie péridurale suffit à réaliser les points de suture de façon indolore.