Maladie virale chronique, l’herpès s’affiche de manière très désagréable sur les lèvres, le contour du nez, et parfois même dans les yeux. Douloureux et inesthétique, on ne peut pas l’éradiquer de l’organisme dont il est un résident permanent.
Sans gravité dans l’absolu, il est pourtant susceptible de transmettre une forme grave d’herpès. Son appellation populaire « bouton de fièvre » laisse à penser (à tort) qu’il est dû à une poussée de fièvre. En réalité, s’il survient fréquemment à la suite d’une maladie saisonnière avec fièvre, c’est la fatigue générale de l’organisme qui le réactive, et non la fièvre elle-même.
Le virus de l’herpès labial
Il s’agit de l’Herpès simplex virus (HSV), de la famille Herpes viridae, qui comprend aussi le virus de la varicelle et du zona, ou encore celui d’Epstein-Barr. Le HSV-1 est responsable de l’herpès du visage, alors que le HSV-2 est responsable de l’herpès génital. Néanmoins, dans 25 % des cas, l’herpès génital est provoqué par une contamination par le HSV-1 lors de contacts oro-génitaux. Il ne faut donc pas se rassurer en se disant que les deux virus sont différents.
Le virus se contracte dès la petite enfance chez 90 % des Français. Cette primo-infection est parfois confondue avec une grosse angine, à cause des symptômes quasi identiques : affections de la bouche, ganglions, fièvre importante. Une fois que le virus a pénétré dans l’organisme, il s’installe dans les ganglions du cou et n’en bougera plus durant toute la vie. Il peut rester ainsi indécelable toute la vie ou se manifester quelques années plus tard, en se « réveillant » lors de crise éruptive. Le virus remonte alors à la surface de la peau.
Les manifestations de l’herpès facial
Cela commence par une sensation de brûlure, des démangeaisons et des picotements. Un amas de petites vésicules apparaît, sur le bord des lèvres, sur les ailes du nez ou sur le pli naso-génien. L’éruption peut parfois s’éloigner de cette zone et apparaître sur les joues ou le menton. Après la première phase éruptive, le bouton passe par une phase de suintement, puis se recouvre d’une croûte, jusqu’à résorption totale en une dizaine de jours.
Les éruptions se situent toujours au même endroit pour un même individu. Elles surviennent de préférence dans des périodes de fatigue, de stress, ou sont provoquées par le soleil. L’herpès « des stations de ski » est bien connu.
Il existe une grande injustice dans ce domaine : pourquoi certaines personnes ne connaîtront jamais de crises éruptives, bien que porteuses du virus, alors que d’autres en seront victimes tous les ans, et toute leur vie ? L’état du système immunitaire est prépondérant sans aucun doute.
Les traitements pharmaceutiques de l’herpès
On le rappelle, l’herpès labial est très contagieux ; il faut donc éviter d’embrasser durant la période éruptive, et même avant et après. Les traitements médicamenteux s’appliquent localement sous forme de crèmes antivirales pour les herpès bénins, ou sous forme de comprimés oraux pour les formes sévères, sur une durée de 5 à 10 jours.
Des traitements préventifs longue durée (6 à 12 mois) sont parfois nécessaires chez les patients présentant des récidives très fréquentes (plus de 6 par an). Les traitements pour l’herpès sont délivrés sans ordonnance, mais ne sont pas remboursés par la sécurité sociale.
Les traitements naturels de l’herpès
- Certaines huiles essentielles sont connues pour leurs propriétés antivirales et antiseptiques : l’arbre à thé (tea tree), le niaouli, le ravindsara, à appliquer localement avec un coton plusieurs fois par jour durant 2 ou 3 jours. Certains l’utilisent régulièrement à l’emplacement des boutons, à titre préventif.
- Si vous pouvez vous le faire envoyer, un remède naturel américain appelé H Balm a fait ses preuves outre-Atlantique.
- L’homéopathie donne aussi de bons résultats. Rhus Tox ou Apis Mellifica sont souvent utilisés, mais c’est à votre médecin de déterminer quel est le remède le plus adapté à votre profil.
- Un remède de grand-mère qui, lui aussi, a trouvé ses adeptes : le vinaigre de cidre à appliquer sur la plaie (même si ça pique) dès les premiers symptômes.
Quoi qu’il en soit, il faut retenir cette chose importante : l’herpès facial a beau être sans gravité, il peut se transmettre très facilement, et surtout, il peut tout aussi bien devenir un virus HSV-2. Il n’y a pas besoin que la phase éruptive soit effective pour que la contagion soit possible. Certains virus remontent à la surface de la peau sans pour autant provoquer de boutons. Ils sont tout aussi contagieux.