La contraception est définie par l’Organisation Mondiale de la santé comme « l’utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de conception ou l’éviter ». Si on garde cette définition, le terme de « contraception » est exclusivement réservé aux êtres humains, bien qu’il soit parfois, mais rarement, employé pour certains animaux. Il n’est par contre pas utilisé du tout pour les végétaux.
On parlera de stérilisation quand il s’agira de castration, de vasectomie ou de ligature des trompes puisque la contraception désigne les procédés temporaires et réversibles. Les méthodes que l’on appelle « méthodes naturelles » ne constituent souvent pas des moyens de contraception à proprement parler…Pour autant, ces méthodes pourront entrer dans la définition que donne l’OMS, c’est à dire comme « méthode ou procédures permettant de diminuer la probabilité de conception ». On notera, notamment pour mieux les évincer de notre propose, qu’il existe des moyens de contraception d’urgence, c’est à dire la pilule du lendemain ou la pose d’un « DIU ». Jusque tard dans les années soixante, la contraception était quasiment exclusivement de la responsabilité de l’homme. Elle deviendra massivement féminine notamment avec l’apparition des traitements hormonaux, c’est à dire la fameuse « pilule »… Bien plus qu’un enjeu médical, la contraception est avant tout un enjeu philosophique tant ses implications sur la population sont grandes. C’est aussi un enjeu politique, on l’a vu notamment lors de la loi Veil de 1975, souvent sujet à polémique.
Pendant longtemps, la contraception sera jugée indésirable, et même parfois complètement interdite : chaque nouvel humain supplémentaire était alors considéré comme une sorte de richesse. Par ailleurs, la morale et la religion condamnaient d’emblée le plaisir, honteux et réprimable. Il faut attendre le vingtième siècle et les divers mouvement de libération sexuelle pour que la perception occidentale du sexe, du plaisir et donc de la contraception évoluent.
Ainsi, après un long processus d’évolution des mentalités, la contraception est aujourd’hui considérée comme un moyen efficace de maîtrise individuelle de la fécondité et de reproduction, et comme un facteur essentiel de l’épanouissement et du bien-être individuel. Pour autant, aujourd’hui encore, certaines religions refusent catégoriquement la contraception, notamment le catholicisme. On retrouve d’ailleurs la position du Saint Siège dans l’encyclique Humanae Vitae rédigée par le Pape Paul VI le 25 juillet 1968. Pour autant, spermicides , préservatifs masculins, anneaux vaginal, pilule du lendemain ou encore le préservatif féminin constituent des moyens efficaces de contraception, et sont largement utilisés par les populations… Le préservatif, au-delà de son rôle contraceptif, est aussi un moyen efficace de lutter contre les MST, et notamment contre le Sida : on peut toujours s’interroger sur la position du Saint Siège quand l’Afrique se meurt du SIDA…Le débat est ouvert !
Outre ce débat, rappelons que la contraception permet chaque année d’éviter un bon nombre de grossesses non désirées, notamment chez des adolescente qu’un « oubli de préservatif » plonge dans une détresse réelle puisque bien trop jeune pour assumer un rôle de mère… Pour tout savoir sur la contraception, les conseillers du planning familial de votre région sont à votre écoute pour toutes les questions que vous pourrez vous poser à ce sujet…
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