Pneumologie

Bronchite chronique : Définition, prévention et traitements

 

Il est scientifiquement prouvé que sur dix personnes atteintes de bronchite, une seule va chez son médecin tandis que les neuf autres vont dans une salle de spectacle. » Cette boutade humoristique a un double mérite : le premier, celui de faire rire – ce qui constitue déjà en soi une excellente thérapeutique naturelle – le second, celui d’attirer l’attention sur le fait que cette affection pulmonaire, qui fait tousser, est beaucoup plus fréquente qu’on ne le croit.

Bronchite signifie inflammation des bronches, et inflammation n’est pas infection, c’est vrai. Pourtant, c’est sur cette muqueuse bronchique enflammée, donc plus fragile, que vont pouvoir se greffer beaucoup plus facilement, en toutes occasions, de nombreuses infections. Ces infections à répétition vont développer progressivement une insuffisance respiratoire qui va gêner considérablement les activités quotidiennes de ces malades. La bronchite chronique n’est donc pas une maladie à prendre à la légère. Il faut intervenir le plus tôt possible afin d’éviter ses fâcheuses complications.

Il est vrai aussi que de plus en plus de gens sont touchés par cette affection. Tout simplement parce que, dans nos sociétés industrielles, une fraction croissante de la population vit, dorénavant, dans un milieu atmosphérique fortement pollué, très irritant pour les bronches. Voyez ce qui commence à se passer à Paris, depuis quelques années, avec des seuils critiques de pollution fréquemment dépassés. Ce phénomène ne pouvant qu’empirer dans l’avenir, on peut avancer, sans craindre de se tromper, que la bronchite chronique a de « beaux jours » devant elle.

C’est pourquoi il nous a semblé indispensable de vous donner ici les meilleurs moyens naturels permettant :
– d’une part de prévenir ou – à tout le moins – de retarder l’apparition de la bronchite chronique chez tous ceux qui n’en souffrent pas encore ;
– d’autre part d’espacer les épisodes infectieux et de stabiliser la ventilation pulmonaire à son meilleur niveau possible chez ceux où elle est malheureusement déjà installée.

Comment prévenir la bronchite chronique ?

Hygiène de vie

Vous absorbez de l’air une bonne dizaine de fois par minute. Autant dire qu’il est la première « nourriture » indispensable à la vie. Par conséquent, plus cet air sera pur et moins il sera susceptible de provoquer une irritation bronchique. Campagne, forêts, mer, montagne sont donc des lieux où il faut chercher à vivre ou – à tout le moins – aller le plus souvent possible.

Si vous vivez dans une atmosphère polluée, ce qui est malheureusement trop souvent le cas de nos jours, vous pouvez améliorer la situation en purifiant l’air à l’aide petits moyens dont nous vous conseillons d’user largement :

  • Bougies allumées dans la pièce où vous vous tenez le plus souvent ou, mieux, lampes spéciales à catalyse – type lampe Berger – (en pharmacie et en droguerie) pour lutter contre les atmosphères enfumées.
  • Plantes vertes dans les pièces, sans bien sûr aller jusqu’à constituer une serre dans votre appartement, et à éviter systématiquement dans les chambres.
  • Aérosols ou appareils diffuseurs d’essences aromatiques (que vous trouverez en pharmacie et dans les magasins de produits naturels) qui, tout en assainissant l’atmosphère, permettent de respirer des essences (eucalyptus, lavande, pin, etc.) dont nous sommes de plus en plus privés et qui jouent un rôle équilibrant pour notre organisme: vous connaissez certainement l’agréable sensation de bien-être qui nous pénètre lors d’une promenade en forêt de pins ou d’eucalyptus.

Mais il n’y a pas que la composition chimique de l’air qui importe. Son équilibre électrique compte aussi énormément. Il se trouve que les atmosphères polluées contiennent beaucoup moins d’ions négatifs que l’air pur, ce qui provoque fatigue, tension nerveuse et troubles divers. Pour rétablir cet équilibre, il existe des générateurs d’ions négatifs qu’il vous faut utiliser systématiquement dans les grosses agglomérations dont l’équilibre ionique est toujours gravement altéré, même si vous avez l’air conditionné – au demeurant excellent – mais qui n’a que peu d’action dans ce domaine, ou l’air climatisé qui, lui, n’en a aucune et dont le mauvais réglage est source très souvent de bien des problèmes de santé O.R.L. et bronchiques.

Respirez donc la vie à pleins poumons. C’est essentiel. Prenez l’habitude de faire, au lever et au coucher, quelques petits exercices respiratoires dix ou vingt fois de suite : gonflez la poitrine en inspirant au maximum, puis expirez à fond lentement. Enfin, ne vous privez jamais de « soupirer », cela libère et détend…

– Quant à ce qu’il faut éviter, bien que vous le sachiez sûrement déjà, nous vous le rappelons brièvement :

  • Fumer, bien entendu. C’est la pollution aiguë par excellence. Si vous aimez fumer, essayez de vous en tenir à une cigarette « légère » après chaque repas : plus rare, elle n’en sera que meilleure.
  • Vous exposer aux atmosphères fortement polluées (fumées, gaz d’échappement des voitures, etc.).
  • L’exposition aux atmosphères trop chaudes et non humidifiées qui dessèchent les muqueuses respiratoires et les rendent plus fragiles, donc plus vulnérables aux agressions. Beaucoup d’infections microbiennes – virales en particulier, dont la grippe – sont liées à ce simple facteur. Veillez donc à régler la température le plus justement possible (nombre d’appartements et de maisons sont beaucoup trop chauffés actuellement, une température de 20°C est largement suffisante), et à mettre des humidificateurs d’air dans les pièces où vous séjournez le plus, tout particulièrement votre salle de séjour et votre chambre.

Traitements et remèdes naturels contre la bronchite :

Nous avons souvent prescrit le traitement que nous allons vous détailler ici et, la plupart du temps, il a admirablement réussi : les malades ont vu diminuer considérablement la fréquence des complications infectieuses (survenant généralement à la fin de l’automne et au cours de l’hiver), celles-ci ayant même complètement disparues au bout de deux à trois ans dans de très nombreux cas. Vous pourrez le prendre en association avec le traitement déjà prescrit par votre médecin traitant que vous devez, bien sûr, poursuivre.

Traitements par voie interne

  • Mangez beaucoup d’ail et d’oignons crus, ces deux légumes possédant une excellente action antiseptiquepulmonaire avec des propriétés expectorantes très intéressantes, ainsi que du cresson en salade.
  • Prenez du miel en toutes occasions : au petit déjeuner sur une tartine légèrement toastée, au dessert pour accompagner les fruits qui s’y prêtent, dans la journée pour sucrer toutes vos boissons chaudes, ou  tout simplement à la petite cuillère en l’insalivant longuement avant de l’avaler. Choisissez de préférence lemiel d’eucalyptus, de lavande ou de sapin, les plus indiqués contre la bronchite chronique, ou mieux encore du miel en rayon qui possède certaines vertus supplémentaires très utiles ici.
  • Prenez un bon complément alimentaire. Le mieux adapté à cette affection est le pollen de fleurs que vous prendrez en cure continue, à raison d’une cuillerée à soupe bien bombée de pelotes naturelles délayées dans un grand verre d’eau plate auquel vous ajouterez le jus d’un demi-citron pressé et une cuillerée à café de l’un des miels précités.
  • Buvez, chaque jour en milieu d’après-midi, le jus du demi-citron qui vous reste du matin, additionné d’eau plate et toujours d’une cuillerée à café de l’un des miels recommandés.
  • Faites une cure de six mois par an (du 1er septembre au 1er mars) d’oligo-éléments Manganèse-Cuivre,à raison d’une dose (ampoule, granule, ou flacon-dose) tous les matins à jeun par voie sublinguale.
  • Faites deux fois par jour une inhalation avec des préparations à base d’essences d’eucalyptus, de lavande, de menthe, de romarin, de pin, qui vous soulageront considérablement. Vous trouverez en pharmacie de nombreuses formulations possibles. Parmi celles-ci, l’Aromasol, par exemple, contient un excellent mélange : versez 50 gouttes dans un grand bol d’eau chaude et inhalez les vapeurs pendant une quinzaine de minutes, en restant bien au chaud une heure après l’inhalation.

Mais les inhalations représentant une certaine astreinte, vous pouvez aussi en bénéficier plus facilement -et sans avoir à y penser – en mettant quelques gouttes de cette préparation sur votre mouchoir que vous respirerez régulièrement dans la journée, et quelques gouttes sur votre oreiller ou traversin que vous respirerez ainsi pendant tout votre sommeil.

Il existe également de petites veilleuses spécialement conçues pour accueillir un petit récipient dans lequel  on place le mélange d’essences qui s’évaporent ainsi tout au long du jour ou (et) de la nuit, ainsi que des appareils électriques qui diffusent ces essences bénéfiques dans la pièce où vous vous trouvez. Comme  vous le voyez, il existe de nombreuses possibilités, simples et pratiques, pour vous permettre de profiter de ce moyen thérapeutique naturel aux effets salutaires.

Nous vous conseillons vivement l’une des formulations les plus fameuses, d’usage ancestral, tout simplement parce qu’elle donne d’excellents résultats. Il s’agit de la tisane pectorale dite des « quatre fleurs« , sans doute parce qu’à l’origine elle en comptait effectivement quatre. Aujourd’hui, elle en compte sept – pour une plus grande efficacité – mais elle a gardé son nom. Elle se compose des fleurs séchées de différentes plantes que vous trouverez sans difficulté chez votre pharmacien ou herboriste, auquel vous demanderez de vous préparez le mélange suivant :

15g de :

Bouillon blanc
Coquelicot
– Guimauve
Mauve
Pied-de-chat
Tussilage
– Violette

Mettez une demi-cuillerée à café de ce mélange dans une grande tasse d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes. Passez, et sucrez avec une cuillerée à soupe de miel (de préférence : eucalyptus, lavande ou sapin) avant de boire bien chaud. Au début, buvez quatre à cinq infusions par jour, puis diminuez au fur et à mesure de l’amélioration. Si vous manquez de temps pour préparer cette infusion, vous pouvez absorber plus commodément une association de plantes antitussives en gélules que vous confectionnera votre pharmacien.

Vous pouvez également prendre en plus, 1 g de poudre totale micronisée de thym en gélules, en trois prises : une avant chaque repas, matin, midi et soir.
En suivant ce traitement phytothérapique, « toux » rentrera rapidement dans l’ordre.

Traitements par voie externe

l’aéro-ionisation négative des lieux où vous vivez. En effet, l’aéro-ionisation négative a aussi un vrai rôle curatif dans ce domaine, puisque dans ses indications majeures on trouve les bronchites aiguës et chroniques, l’emphysème pulmonaire et toutes les insuffisances respiratoires en général, ainsi que l’asthme.

Il vous suffit de disposer d’un excellent aéro-ioniseur dont les caractéristiques doivent avoir été contrôlées par un organisme officiel agrée, notamment en ce qui concerne :
– la production d’ions négatifs au niveau de chaque pointe ;
– la concentration d’ions négatifs dans un certain périmètre autour de l’appareil, qui doit atteindre un taux suffisant par cm3 pour avoir une action efficace ;
– l’absence totale de production d’ozone et de dioxyde d’azote ou, tout au plus, leur présence dans la limite des normes autorisées ;
– le bon isolement électrique de l’appareil.

Le mieux consiste à placer l’aéro-ioniseur sur votre table de nuit, ce qui vous permet d’en bénéficier sans aucune contrainte pendant toute la durée de votre sommeil. En plus, faites en cures de deux à trois semaines, trois séances d’inhalation directe par jour (milieu de matinée, début et fin d’après-midi), d’environ 10 minutes chacune, en plaçant votre visage à environ dix centimètres de la source d’ions négatifs, et en respirant profondément par le nez. Bien entendu, comme tout ce qui vous est proposé sur ce site, l’aéro-ionisation est dénuée de tout danger et ne présente aucune contre-indication ou incompatibilité.

Faites également chaque année une cure thermale dans une station spécialisée pour les bronches. Nous pouvons vous assurer que vous en tirerez de très grands bénéfices à court et moyen terme.

Enfin, pour combattre la toux qui qui accompagne si fréquemment la bronchite chronique, il existe un grand nombre de plantes pectorales efficaces qui sont, d’ailleurs, souvent associées entre elles – en sachant que les anti-tussifs à proprement parler sont contre-indiqués car ils ne permettent pas l’évacuation des sécrétions bronchiques qui stagnent alors et peuvent entraîner une surinfection bronchique.

En conclusion, la bronchite chronique est une affection qui peut être très améliorée, voire complètement stabilisée, grâce à quelques règles hygiéno-diététiques – faciles à suivre – associées à des thérapeutiques naturelles douces très efficaces et peu contraignantes. A vous de savoir pleinement en bénéficier pour mieux respirer et, par voie de conséquence, mieux vous porter.


Sources et références :

 

https://www.nhlbi.nih.gov/health-topics/copd

https://www.nhlbi.nih.gov/health-topics/bronchitis

https://www.ucsfhealth.org/conditions/chronic_bronchitis/treatment.html