Séniors

Tai Chi Chuan : Effets de cette pratique sur la maladie d’Alzheimer

Tai Chi Chuan : Effets de cette pratique sur la maladie d'Alzheimer

Tai Chi Chuan : Effets de cette pratique sur la maladie d'Alzheimer
Tai Chi Chuan : Effets de cette pratique sur la maladie d’Alzheimer

Un exercice corporel et cognitif pour les malades Alzheimer ?

Basée sur la répétition de mouvements, cette gymnastique douce chinoise serait à l’origine de « progrès flagrants au niveau de l’attention ».
Le Tai Chi Chuan (ou Tai Chi) est un art chinois, pratiqué à la fois comme un art martial, mais aussi et surtout comme un art de santé, dont le premier bénéfice est la relaxation.

Cette gymnastique de santé millénaire fait partie de la médecine préventive chinoise. Énergétique et douce, elle combine des exercices de respiration profonde et des mouvements corporels très lents. Ce sont ces mouvements lents qui favorisent la concentration, et surtout la détente, par la décontraction des muscles et des articulations, tout en douceur.

Prévention, bien être et anti-stress !

L’intérêt de cette discipline pour les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer vient de plusieurs éléments : respiration, relâchement, concentration, perception du corps puis du groupe, posture, mouvement, donc diminution de certaines tensions, et redécouverte de sensations de plaisir…

Bonnes pour le corps et l’esprit, les séances se déroulent dans une ambiance sereine et conviviale qui aurait des effets positifs sur la mémoire et la concentration. Un excellent exercice pour se détendre et chasser le stress !

Des résultats observés

Basée sur l’imitation et la répétition des gestes de l’enseignant, cette activité serait à l’origine de progrès importants constatés au niveau de l’attention. Une étude a montré qu’après des années de pratique, cette discipline pouvait être efficace contre la maladie d’Alzheimer.

Ainsi, d’après une synthèse parue dans Archives of internal medecine*, la pratique aurait « des effets positifs, tant physiologiques que psychologiques, sur la santé et serait généralement sécuritaire ».

Selon une étude, « les chercheurs ont analysé 47 études portant sur les effets du Tai Chi sur une variété de maladies chroniques. (…) Ainsi, pour expliquer comment le Tai Chi agit (…) des chercheurs ont élaboré une hypothèse : la forme de respiration engagée stimulerait certaines régions cérébrales capables de prendre la relève des circuits neurologiques déficients ».

Les cours sont dispensés à des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer dans des accueils de jour, des maisons de retraite médicalisées (EHPAD) ou dans des unités spécialisées Alzheimer, comme à l’Hôpital Bretonneau de Paris.

On ne pratique pas le Tai Chi de la même manière lorsqu’on est atteint d’une pathologie comme la maladie d’Alzheimer. L’enseignant doit être formé à cette maladie et accompagné par le personnel soignant durant la pratique de cette discipline.

En pratique, le professeur, face au groupe en position debout ou assise, exécute les mouvements en même temps que les personnes malades et les aide tout en douceur. Ces cours sont le plus souvent hebdomadaires, mais peuvent être systématisés chaque matin comme un rendez-vous quotidien de réveil du corps pendant une quinzaine de minutes.

Lionel Nosjean, enseignant de Taï Chi à l’Hôpital Bretonneau, intervient régulièrement en conférence sur le sujet, et a écrit un témoignage sur le sujet***.

Voilà une idée nouvelle pour travailler à la fois sur le corps et l’attention, parce que le Tai Chi est une activité physique douce, tout à fait accessible pour ces patients.

* Wang C, Collet JP, Lau J., The effect of Tai Chi on health outcomes in patients with chronic conditions: a systematic review Arch Intern Med. 2004 Mar 8;164(5).

** www.passeportsante.net/, « Maladies chroniques : le tai chi peut-il aider ? », 16 avril 2004

*** »Le taï chi chuan : une aide pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer », Cahier du CLEIRPPA N° 28, novembre 2007,

Le tai chi testé sur l’amélioration des fonctions cérébrales L’impact du tai chi sur le vieillissement