Oto-rhino-laryngologie

Troubles auditifs et surdité: attention aux méfaits du bruit

Troubles auditifs et surdité: attention aux méfaits du bruit
Troubles auditifs et surdité: attention aux méfaits du bruit
Troubles auditifs et surdité: attention aux méfaits du bruit

Aujourd’hui, la déficience auditive n’est pas réservée aux séniors, de plus en plus de jeunes sont touchés. Pourquoi? Quelles solutions pour y remédier?

Les troubles auditifs touchent tout le monde: 2,5 millions de personnes souffriraient d’acouphènes, et 1 jeune sur 4 aurait un déficit auditif reconnu comme pathologique. En cause, notre environnement de plus en plus bruyant: circulation automobile, travaux, appareils ménagers, ambiances sonores dans les lieux publics de plus en plus fréquentes et fortes… Sans parler de la hi-fi, de la télévision, des discothèques, des concerts et autres baladeurs MP3!

Les tympans sont de plus en plus soumis à rude épreuve, et des problèmes d’audition apparaissent plus tôt. Aujourd’hui, un nombre de plus en plus important de trentenaires souffrent de déficience auditive qui équivaut à celle que connaissaient les sexagénaires du siècle dernier!

Quels sont les facteurs de risque?

Bien sûr, il y a des personnes qui présentent des prédispositions génétiques. En effet, il y a des familles où les « durs d’oreille » sont nombreux. Dans ce cas, il faut surveiller assez tôt l’audition. Dès la naissance, des tests d’audition peuvent être réalisés sur les enfants qui présentent des risques de prédisposition familiale, puis régulièrement afin de pouvoir détecter le plus tôt possible toute baisse auditive et de pouvoir prendre des mesures le plus tôt possible.

A côté de cette origine génétique des troubles auditifs, on retrouve de plus en plus une origine environnementale. Ainsi, les personnes qui travaillent ou vivent dans une ambiance bruyante – tels les musiciens, chanteurs, DJ, ingénieurs du son, mais aussi les professions du bâtiment, les pilotes de ligne, les hôtesses de l’air… sans oublier les bricoleurs du dimanche et les ados qui passent des heures à écouter leur MP3 –, sont de plus en plus en première ligne.

Il est important de souligner qu’au delà de 90 décibels un bruit peut endommager le tympan. S’il dépasse 100 décibels, il risque d’entraîner des dégâts irréversibles s’il est subi plus de quatre heures par semaine. Or il faut savoir qu’un concert ou la musique d’une discothèque c’est 105 décibels maximum imposés par la loi, le MP3 à puissance maximale 100 décibels, une moto 90 décibels. Vous trouverez plus de détails sur sur ce site

Comment se protéger des traumatismes sonores ? Comme dans bon nombre d’autres pathologies (diabète, hypercholestérolémie, hypertension), le mieux c’est encore de prévenir les traumatismes sonores. Les professions à risque ou les personnes exposées quotidiennement doivent se munir de protections spécifiques. Une directive européenne prévoit d’ailleurs un maximum de 85 décibels au travail, au-delà desquels les employés doivent bénéficier de protections auditives adaptées, fournies par l’employeur; par exemple des casques ou des bouchons sélectifs comme le « pianissimo », un modèle réservé aux musiciens qui permet d’entendre la musique sans que l’oreille soit agressée.

Pour les autres, lors d’une fête ou un concert, les modèles en mousse ou en silicone sont suffisants, et on peut se les procurer dans les pharmacies, ou les supermarchés.

Enfin, il faut veiller à ne pas écouter la musique de son baladeur à la puissance maximum, limiter le volume de la chaîne hi-fi et choisir, si possible, lors de l’achat des appareils électroménagers les moins sonores possibles (lave-vaisselle, aspirateur…)

Quelle solution en cas de surdité brutale?

Après un voyage en avion, un concert, une soirée très bruyante ou même un feu d’artifice, une surdité peut apparaître brutalement, souvent d’une seule oreille. Si les bruits qui parviennent apparaissent très assourdis, comme enveloppés dans du coton, il convient de prendre immédiatement rendez-vous chez un ORL pour effectuer tout d’abord des tests auditifs, et, si celui-ci le juge nécessaire, il pourra prescrire des injections de corticoïdes par voie générale. C’est le seul traitement capable aujourd’hui de prévenir la surdité traumatique, à condition d’être administré dans un délai très bref après l’apparition des troubles.

Sinon, la seule solution en cas de perte auditive reste aujourd’hui l’appareillage souvent coûteux mais inévitable pour retrouver une bonne acuité auditive. Cependant, les résultats sont meilleurs et la tolérance plus grande en cas de pose précoce. C’est pourquoi il est très important de se faire dépister tôt, dès la survenue d’une gêne auditive: par exemple, lorsqu’on a du mal à comprendre une conversation dans une ambiance sonore bruyante ou bien lorsque les sons parviennent un peu assourdis ou que des « sifflements » (les acouphènes) apparaissent.

Les appareils auditifs

Trop de Français prennent cette baisse d’audition pour une sorte de handicap. Du coup ils préfèrent se voiler la face plutôt que de s’occuper de résoudre ce souci. Et comme c’est souvent le cas pour le domaine de la santé, moins on se préoccupe d’un problème, et plus il devient envahissant et compliqué.

Une solution existe pourtant et tout le monde devrait pouvoir en bénéficier pour remettre à niveau son audition. Il s’agit des appareils auditifs qui sont faits sur mesure et sont réglés de manière personnalisée pour chaque patient par un audioprothésiste diplômé d’Etat. Ces aides auditives ont évolué avec les nouvelles technologies et sont devenues quasi-indétectables. Alors pourquoi s’en priver ?

Un problème de perte de qualité d’audition peut réellement couper une personne de la vie sociale pourtant si important au quotidien. De honte de ne pas entendre, elle fera semblant de tout comprendre, ou pire, se retirera petit à petit des discussions et des cercles sociaux.

Ne tombez pas dans ce piège, les solutions d’appareillages auditifs existent et sont à votre disposition. A bon entendeur…