Psychologie

QI, quotient intellectuel, versus QE, quotient émotionnel

QI, quotient intellectuel, versus QE, quotient émotionnel

On pourrait croire que le QI est une panacée, qu’il est au coeur des réussites scolaires, professionnelles, mais qu’est-il sans intelligence émotionnelle ?

QI, quotient intellectuel, versus QE, quotient émotionnel
QI, quotient intellectuel, versus QE, quotient émotionnel

A l’heure des prochaines rentrées scolaire, revient le concept du QI qui est souvent associé au concept d’intelligence. Le QI s’inscrit donc comme une mesure estimant le degré d’intelligence d’un enfant, d’un adulte. Ce test très populaire, apparaît pour certain comme prédicteur de la réussite future d’un individu ou à contrario de son échec.

« La théorie, c’est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c’est quand tout fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne fonctionne… et personne ne sait pourquoi ! » Albert Einstein (QI 160)

Si l’on parle beaucoup de QI (quotient intellectuel) on parle moins du QE (quotient émotionnel). Or dans notre société actuelle, il prend de plus en plus une place prépondérante. Il est au coeur de beaucoup de mal être, d’anxiété, stress, etc..

Le sens et l’importance des émotions

  • «Je vois le monde à travers le filtre de mes émotions, quelle que soit leur force. Le filtre est toujours là, le monde aussi.» Esther Rochon
  • «L’émotion nous égare : c’est son principal mérite» Oscar Wilde

Parmi les émotions -la timidité, l’émotivité, la sensibilité..- l’hyperémotivité est la plus embarrassante, car elle mène à des attitudes, des agissements disproportionnés : »Une personne hyperémotive ressent avec beaucoup d’intensité chaque changement de situation. La moindre excitation provoque chez elle des réactions émotives (joie, colère, tristesse, etc..) et corporelles (coliques, rougeurs, transpiration abondante, etc..). Ces réactions sont hors normes en proportion avec l’événement. ». (*)

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?

Daniel Goleman est psychologue de formation. Il est le premier à avoir parlé de « quotient émotionnel ». Pour lui, les vraies raisons de la réussite professionnelle ne sont plus le QI, les diplômes, mais bien nos aptitudes émotionnelles.

Selon lui, « l’intelligence émotionnelle désigne notre capacité à reconnaître nos propres sentiments et ceux des autres, à nous motiver nous-mêmes et à bien gérer nos émotions en nous-mêmes et nos relations avec autrui. Elle englobe des aptitudes à la fois distinctes et complémentaires de celles que recouvre l’intelligence scolaire, les capacités purement cognitives que mesure le QI. Beaucoup de gens qui possèdent une forme d’intelligence abstraite manquent d’intelligence émotionnelle et finissent par travailler sous les ordres de personnes qui possèdent des QI inférieurs aux leurs, mais excellentes dans les compétences émotionnelles. »

Continuons notre approche de l’intelligence émotionnelle, chacun est naturellement concerné par son développement personnel, nous en retrouvons également quelques usages repérés en enseignement et dans la vie professionnelle :

  • De grandes écoles intègrent les principes d’intelligence émotionnelle dans leurs cours de management (Collège de Polytechnique),
  • Les entreprises contrôlent l’employabilité de leurs salariés (capacité d’un salarié à conserver ou obtenir un emploi) de manière directe ou détournée…

Voici la classification des formes d’intelligence personnelle proposée par Solvey, suite aux travaux réalisés par H. Gardner :

  • 1. La connaissance des émotions
  • 2. La maîtrise de ses émotions
  • 3. L’automotivation
  • 4. La perception des émotions d’autrui
  • 5. La maîtrise des relations humaines.

Goleman définit l’intelligence émotionnelle (ou intelligence sociale) comme étant : »la capacité de percevoir ses propres émotions et de les contrôler, de détecter les émotions d’autrui, la faculté de s’automotiver et d’entretenir des relations harmonieuses et fructueuses avec les autres. L’intelligence sociale est autant, sinon plus, essentielle dans la vie que les aptitudes mathématiques et linguistiques propres à la réussite scolaire ».

Ce qui fait le plus souvent la différence, c’est la capacité à se remettre en cause, le courage et la volonté, c’est-à-dire l’intelligence émotionnelle.

Sources:

Daniel Goleman, L’intelligence émotionnelle , tome 1, j’ai lu, 2003

Michel UMBRIACO et Lynda GOSSELIN (GIREFAD, EREC (Équipe de recherche sur l’émotion et la cognition), ÉMOTION, COGNITION ET FORMATION À DISTANCE, L’émotion « dans » la cognition : Un chien dans un jeu de quille? Un éléphant dans un magasin de porcelaine? Ou le coeur dans la pomme?