L’aphte est une petite lésion superficielle qui ressemble à une petite ulcération ronde ou ovale, en forme de cratère, et peut atteindre parfois le centimètre.
Cette ulcération superficielle n’est ni contagieuse, ni infectieuse.
Lorsqu’on rencontre la présence de plusieurs aphtes à la fois, on parle d’aphtose (maladie de BEHCET*).
De couleurs blanchâtre (souvent une fine pellicule), ou jaunâtre (présence de pus), ils peuvent être entourés d’un liseré rouge qui marque l’inflammation.
Les aphtes apparaissent de façon épisodique et récidivante, isolés ou groupés, le plus souvent dans la muqueuse buccale: faces internes des joues et des lèvres, sur ou sous la langue, au palais et, moins fréquemment, au niveau des gencives.
Il faut savoir que ceux-ci peuvent se placer sur un autre organe, notamment au niveau des organes génitaux et oculaires. Certaines apparitions sont liées à des maladies: allergies médicamenteuses, inflammation de l’intestin, maladie de CROHN**. Ils peuvent être aussi associés à des cancers, leucémies, herpès, inflammations dues aux prothèses dentaires.
Dans la plupart des cas, les aphtes bénins et fréquents, guérissent spontanément, puis disparaissent sans laisser de traces, en une ou deux semaines maximum.
Les modifications hormonales liées au cycle menstruel et à la grossesse rendent les femmes plus sujettes aux aphtes.
Étymologiquement, le mot aphte provient du grec « aptein » qui signifie « brulure ».
Il faut savoir qu’entre 15% et 20% de la population active en est atteinte, à un moment donné de sa vie, souvent de façon répétitive.
CAUSES DES APHTES
Si leurs manifestations peuvent être aussi bien indolores que très gênantes, notamment pour s’alimenter, les causes des aphtes sont quelques peu inconnues. Les habitants des régions méditerranéennes y seraient plus sensibles. En revanche, nous connaissons les principaux facteurs déclenchant:
– les plus courants sont les facteurs héréditaires (certaines familles sont très sujettes aux aphtes).
– l’alimentation par les allergies ou les sensibilités alimentaires: les fruits secs et acides, noix, noisettes, cacahuètes, kiwis, ananas, l’alcool, le vinaigre, le gluten, les épices, les crustacés ou le chocolat par exemple.
– certaines médicamentations: antibiotiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens, aspirine, bêta-bloquants.
– la fatigue notamment en cas de surmenage.
– les facteurs psychologiques: le stress (du au travail par exemple), la dépression et les chocs émotionnels.
– le sevrage tabagique.
– les infections bactériennes.
– les carences en vitamines et minéraux: fer, acide folique, vitamine B.
– les traumatismes buccaux: blessures, lésions dentaires, appareils dentaires et prothèses.
– le traitement de certaines maladies (cancers et leucémies, affaiblissement du système immunitaire, infection au VIH sous forme ulcéreuse).
– maladies infectieuses dues à un virus (fièvre aphteuse très rare).
– cycles menstruels et grossesse.
– maladie inflammatoire de l’intestin.
– maladie de CROHN ou colite ulcéreuse.
– présence d’herpes*.
Il faut savoir que les aphtes ne sont pas contagieux. Mais vous voyez que leurs causes sont multiples et variées.
SYMPTOMES DES APHTES
Les aphtes se présentent souvent sous une couleur blanchâtre qui est une pellicule recouvrant la cavité en forme de cratère. Quelquefois, la teinte jaunâtre est souvent due à la présence de pus.
De forme ronde ou ovale, les aphtes sont également entourés d’un liseré rouge marquant une inflammation.
Ils peuvent être isolés ou groupés (trois à quatre aphtes) et provoquent des sensations désagréables de brûlure, très souvent douloureuses, augmentées au moment des repas. Ils entraînent parfois une hyper-salivation.
Ils se présentent en général sous trois formes cliniques:
– Les aphtes vulgaires (les plus répandus).
– Sous forme de stomatite aphteuse récidivante
– Sous forme de maladie aphteuse (les aphtes dans la bouche peuvent être associés à d’autres localisations générales: organes et viscères par exemple).
– Les aphtes géants (plus d’un centimètre), après guérison, peuvent quelquefois laisser des cicatrices.
Il existe une forme herpétiforme: plusieurs dizaines d’aphtes minuscules qui peu à peu se regroupent puis, forment une zone ulcéreuse pouvant perdurer deux mois.
Leurs apparitions peuvent provoquer un gonflement des ganglions lymphatiques situés dans le cou sous la mâchoire.
Il faut savoir qu’il existe aussi des manifestations indolores.
TRAITEMENTS DES APHTES
Les aphtes peuvent guérir d’eux mêmes, c’est pourquoi un traitement n’est pas forcément nécessaire. Cependant, les fortes douleurs (notamment sur les jeunes enfants) amènent à utiliser certains médicaments.
Pour soulager la douleur:
Un traitement local par des antiseptiques associés à des antalgiques contre la douleur s’avèrent souvent suffisant.
Les astuces de nos grands-mères: se rincer la bouche avec les solutions suivantes puis recracher (à utiliser plusieurs fois par jour).
– une cuillère à thé de bicarbonate de soude et une petite cuillère de sel diluées dans 120 à 130 ml d’eau.
– une cuillère de table de peroxyde d’hydrogène diluée dans un bon demi verre d’eau.
– badigeonner du lait de magnésie plusieurs fois par jour.
– mettre un glaçon dans la bouche et le laisser fondre sur l’aphte.
Traitements:
– en cas de carence en vitamines et sels minéraux, la corriger par la prise de suppléments manquants (vitamine B, fer, etc…)
– pour les aphtes plus graves, des pommades à base de cortisone pourront vous être souscrites uniquement par votre médecin traitant ainsi que des médicamentations habituellement utilisées pour traiter d’autres maladies (reflux gastro-œsophagien par exemple).
– votre médecin traitant pourra également vous souscrire des rince-bouches médicamenteux pour soulager douleurs et inflammations ainsi que tout traitement à prendre au long cours comme un médicament pour soulager les aphtes. (pour les récidives fréquentes, anti-inflammatoires et anti-bactériens)
– certaines pommades émollientes à appliquer sur les aphtes pour protéger la muqueuse et soulager la douleur sont en vente libre en pharmacie. N’hésitez pas à leur demander conseil. (la colchicine permet de prévenir les récidives dans de nombreux cas)
Aromathérapie:
– 1 goutte 3 fois par jour de laurier pur.
Phytothérapie:
– une dizaine de gouttes de teinture de myrrhe diluées dans 30ml d’eau à utiliser en gargarisme.
– un coton tige imbibé de vinaigre blanc ou de jus de citron ou de miel.
– du thé noir qui s’applique en sachet humide sur les aphtes.
– la mauve en tisane ou en solution pour gargarismes.
– l’hamamélis en tisane.
– l’aloe vera en bain de bouche.
– la sauge en tisane ou en solution pour gargarismes.
– la réglisse en pastilles à sucer.
– des prunelles vertes: mâchez-les et gardez-les ensuite dans la bouche le plus longtemps possible. Le résultat est étonnant. Si vous êtes prévoyants, chaque été, mettez les prunelles vertes dans l’alcool. Vous aurez une savoureuse liqueur à utiliser en bain de bouche plus les prunelles macérées que vous mâcherez comme les prunelles vertes fraiches.
Homéopathie:
– borax 5ch ou 9ch. Si sensations de brulure: arsenicum album 9ch.
– si douleurs piquantes: nitricum acidum.
– si salivation ou mauvaise haleine: mercurius solubilis.
– avec exsudation de liquide jaunâtre (pus) sulfuricum acidum.
Évitez de consommer les aliments susceptibles de favoriser l’apparition des aphtes (voir chapitre causes).
Améliorez l’équilibre acido-basique avec certains produits comme « Erbasit » ou « Rebarit ».
N’oubliez-pas toutes thérapies qui consistent à réduire le stress: yoga, relaxation, méditation, etc…
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