Un végétarien est une personne qui ne mange pas de chair animale. La chair animale inclu la viande, la volaille, le poisson, et même le jambon, les lardons et les fruits de mer ! (ceci ne paraît pas toujours évident à tout le monde…)
Un végétalien est une personne qui, en plus de ne pas manger de chair animale, ne consomme pas de sous-produits d’origine animale : en particulier lait, œufs, fromage, mais pourquoi pas également miel, ainsi que cuir, laine, fourrure, etc.
Hormis ces deux grandes familles, on utilise parfois d’autres termes pour désigner des végétariens plus ou moins stricts :
Pesco-végétarien, le plus répandu, est une personne qui ne mange plus de viande, mais encore du poisson.
Ovo-lacto-végétarien, désigne le végétarien qui consomme du lait et des œufs.
Vegan : terme utilisé depuis peu, traduit directement de l’anglais pour désigner un végétalien.
On peut également citer des régimes alimentaires plus ou moins proches du végétarisme :
Crudivore : personne qui ne mange que des des aliments crus : fruits et légumes (crudités) bien sûr, mais aussi parfois lait, viandes et poissons.
Fruitarien : qui ne mange que des fruits (parfois aussi des céréales).
Macrobiotique : régime basé sur la santé et l »hygiène (mais les macrobiotes consomment parfois de la viande).
Que mange un végétarien ? Un végétalien ?
Un végétarien consomme des céréales, des légumineuses, des légumes, des fruits, des œufs, du lait, des minéraux…
Un végétalien consomme des céréales, des légumineuses, des légumes, des fruits et des minéraux.
Pourquoi devient-on végétarien ?
Voici les principales raisons qui poussent les gens à devenir végétariens :
Raisons éthiques ou philosophiques : les droits des animaux, l’intérêt pour la condition animale, l’envie de mettre fin à leur souffrance et de prendre en compte leurs intérêts.
Environnement : l’élevage d’animaux de boucherie, et qui plus est l’élevage industriel ou intensif, est source d’innombrables gaspillages et pollutions (électricité, gasoil, eau, nitrates, méthane, bactéries, etc).
Tiers-monde : une autre source de gaspillage important engendré par la consommation de viande, est le gaspillage de « protéines ». Des gens ont calculé qu’avec des conditions économiques adéquates, un végétarisme généralisé permettrait de résoudre le problème de la faim dans le monde.
Santé : les produits d’origine animale favorisent l’apparition de certains cancers, de maladies cardio-vasculaires, de la cataracte, d’intoxications alimentaires diverses.
Religion : de nombreuses religions ou groupes religieux à travers le monde prônent le végétarisme, en particulier les religions orientales qui rassemblent de nombreux adeptes en Asie du Sud-Est : certaines formes de Bouddhisme, dont la célèbre minorité des Jaïns, en Inde, qui sont végétariens stricts (végétaliens). On peut aussi citer la religion Krishna, et de nombreuses sectes chrétiennes : la Rose-croix, Vie universelle, les Cathares, etc.
Le goût : plus rarement, quelques personnes déclarent avoir abandonné la consommation de viande pour des raisons de goût : elles n’aiment pas la viande.
Un peu d’histoire…
Avec les crises alimentaires des années 90, beaucoup de gens ont soudainement pris conscience de la façon dont les animaux de ferme étaient traités. Ne voulant pas participer à cette souffrance, ils ont cessé d’acheter de la viande, ou diminué leur consommation.
Bien entendu, le végétarisme existait bien avant « la crise de la vache folle », on en retrouve des traces dans l’antiquité grecque et indienne, au moyen âge, à la renaissance, au début du 20e siècle (en Angleterre notamment), dans les années 60, etc.
Il y a eu de nombreux personnages historiques à se déclarer végétarien, mais le mouvement semble s’être réellement développé après la seconde guerre mondiale.
Plus précisément, beaucoup de gens considèrent 1975 comme l’année où le « végétarisme-pour-des-raisons-éthiques » a pris son envol. En effet, c’est en 1975 qu’est paru le livre de Peter Singer (philosophe australien) intitulé « la libération animale ».
On peut lancer plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène, en particulier les progrès réalisés en agriculture et la « mondialisation », qui permettent de trouver facilement des produits végétaux du monde entier, et de varier ainsi son alimentation.
Ensuite, les progrès réalisés sur les plan moraux et sociaux, avec la fin de l’esclavage, des discriminations raciales, l’avènement des droits de la femme, qui incitent les gens à remettre également en cause leurs relations avec les animaux.
Enfin, l’industrialisation débutée au milieu du 19e siècle se poursuit et laisse apparaître ses premiers inconvénients : pollutions, cancers et malbouffe poussent les gens à rechercher une nourriture plus saine et à se préoccuper de leur santé.
Les nombreuses crises alimentaires des années 90, largement relayées par les médias, choqueront les populations occidentales en appuyant sur les faiblesses d’une nourriture carnée (mise en avant pendant des décennies par l’industrie agroalimentaire voire les médecins), en portant sur les écrans des images d’élevage, de transport et d’abattage d’animaux de ferme, et en dévoilant les dessous d’une agriculture incontrôlée (boues d’épuration, dioxines, farines animales, antibiotiques, hormones…).
Les habitudes alimentaires changent. La consommation de certaines viandes chute, le nombre de végétariens augmente rapidement dans les pays occidentaux, et il ne faut pas oublier qu’il a toujours été important dans certaines régions du monde (Asie du Sud-Est en particulier).
Puis-je devenir végétarien du jour au lendemain sans danger pour ma santé ?
Oui. Il y a peu de différences entre un régime végétarien et un régime omnivore du point de vue nutritionnel.
Les aliments en eux-mêmes importent peu, ce qui compte c’est ce qu’ils contiennent, et à quelques exceptions près, les nutriments sont identiques qu’ils proviennent des plantes ou des animaux.
Ceci dit, il est rare que quelqu’un arrête de manger de la viande du jour au lendemain. Pour des raisons pratiques, sociales ou psychologiques, les gens mettent souvent plusieurs mois pour devenir complètement végétariens.
Un enfant peut-il devenir végétarien ?
Le végétarisme (régime alimentaire qui comprend, doit-on le rappeler, des œufs et des produits laitiers) ne pose aucun problème aux enfants et n’entrave en rien leur croissance. Tous les nutriments nécessaires à la vie sont disponibles dans les plantes (hormis la vitamine B12, disponible dans le lait et les oeufs).
Toutefois, vous prendrez garde de leur donner une nourriture variée, et si vous avez peur qu’ils manquent de quelque chose, consultez un nutritionniste avant de « forcer la dose » de certains aliments riches en calcium, en fer, en B12, etc, ou même de leur donner des suppléments nutritionnels (pilules disponibles en pharmacie, mais respecter les doses prescrites car des surdosages de vitamines peuvent se révéler aussi dangereux que des carences).
Avec les problèmes d’obésité qui touchent de plus en plus d’enfants dans les pays occidentaux, un régime végétarien riche en fibres et pauvre en graisses saturées ne peut leur faire que du bien.
A noter que nous connaissons de nombreux enfants végétariens, et également des générations successives de végétariens -tous en parfaite santé.
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