La migraine revêt des formes parfois trompeuses, mais son diagnostic ne demande en général aucun examen complémentaire. Bien souvent, la crise de migraine ne survient pas de but en blanc. Différents signes la précèdent.
Migraine : les signes qui précèdent le mal de tête
Dans les 24 heures qui précèdent la survenue de la crise, certains migraineux peuvent se sentir fatigués, somnolents, irritables, dépressifs ou affamés. D’autres à l’inverse se sentent euphoriques. Ces signes sont des « prodromes ». La crise survient ensuite, à n’importe quelle heure de la journée.
Chez certains, la crise de migraine proprement dite débute par différents troubles neurologiques qui durent 10 à 30 minutes environ. Les spécialistes parlent de « migraine avec aura ». Il s’agit le plus souvent de troubles de la vue, tel le « scotome » : un point lumineux et scintillant qui persiste même lorsqu’on ferme les yeux. C’est la « migraine ophtalmique ». Chez d’autres, l’aura consiste en des fourmillements ou une sensation d’engourdissement qui débute à la main et remonte le long du bras. Puis les signes de l’aura disparaissent pour laisser la place au mal de tête typique de la crise.
Les symptômes de la crise de migraine
La migraine se traduit par un mal de tête souvent unilatéral. La douleur change parfois de côté en cours de crise. Cette céphalée est fréquemment rythmée par les battements du coeur. Le malade se plaint également de nausées, il vomit parfois (on parle souvent à tort de « crise de foie »), supporte mal la lumière, le bruit, les odeurs.
La crise de migraine dure 4 à 72 heures , elle est parfois tellement douloureuse qu’elle contraint le migraineux à cesser son activité et à rester couché. Elle peut représenter une gêne réelle dans la vie quotidienne, surtout lorsque les migraines sont fréquentes et/ou de longue durée. A la fin de la crise, le migraineux se sent tantôt fatigué pendant plusieurs jours, tantôt à l’inverse en pleine forme.
Comment établir le diagnostic de migraine ?
Dans la très grande majorité des cas, quelques questions suffisent au médecin pour porter son diagnostic. Il s’assure ainsi que les symptômes correspondent aux critères de la Société Internationale des Céphalées. Par ailleurs, l’examen clinique doit être parfaitement normal. Dans ce cas, aucun examen complémentaire n’est nécessaire. A l’inverse, le praticien pourra juger utile de prescrire par exemple un scanner cérébral dans deux circonstances :
- une première migraine chez une personne de plus de 45 ans ;
- des symptômes très inhabituels chez un migraineux connu.