Cardiologie

Hypotension artérielle : Diminution de la pression sanguine dans le réseau artériel.   

Hypotension artérielle
Hypotension artérielle
Hypotension artérielle

Toute bonne consultation médicale donne lieu à la prise de la tension artérielle du patient. Il est en effet essentiel dans le cadre d’un examen médical général de s’assurer que la pression du sang dans les artères reste dans les limites de la normale, et d’éliminer ainsi soit une élévation trop importante de celle-ci qui correspond à ce que l’on appelle l’hypertension artérielle, soit une diminution excessive de celle-ci qui correspond à ce que l’on appelle l’hypotension artérielle. Même si l’hypertension est beaucoup plus fréquente et plus grave, il ne faut pas minimiser les troubles qu’engendrent une hypotension artérielle permanente.

Nous vous rappelons que la tension artérielle est déterminée par deux chiffres. Le premier (le plus élevé) – appelé la maxima – est celui de la pression systolique, c’est-à-dire de la pression communiquée au sang dans les vaisseaux artériels par le cœur en période de contraction. Le second – appelé la minima – est celui de la pression diastolique, c’est-à-dire de la pression quand le cœur revient au repos après la systole. En fonction de chaque biotype et d’éléments biologiques spécifiques, les chiffres normaux de la maxima et de la minima peuvent varier dans des proportions assez grandes selon les individus. C’est ainsi que la fourchette normale moyenne pour la maxima oscille entre 9 et 14 cm de Hg (mercure) et celle de la minima entre 5 et 7,5 cm de Hg, sachant qu’en dehors de la valeur intrinsèque de ces chiffres, l’écart entre la maxima et la minima est également un élément très important pour déterminer si la tension artérielle est parfaitement normale en matière d’hypertension (voir « Hypertension artérielle »).

On considère qu’il y a hypotension artérielle quand la maxima est inférieure à 10 cm de Hg.

Une « tension basse » est liée à un volume de sang circulant dans les artères inférieur à la normale qui entraîne, quand elle n’est pas corrigée – pour des raisons diverses – par les réactions réflexes que cette diminution déclenche normalement, une insuffisance de la quantité de sang nécessaire à la bonne physiologie de certaines fonctions organiques majeures (notamment cérébrale et digestive). C’est donc une diminution temporaire de la quantité de sang pompée normalement par le coeur qui est à l’origine d’une chute de la pression artérielle qui se manifeste par divers symptômes parmi lesquels on retrouve le plus souvent : somnolence, vertige, étourdissement, évanouissement, troubles visuels, céphalée, anxiété, sueurs, tachycardie et nausées.

Nous ne parlons ici que du traitement de l’hypotension fonctionnelle constitutionnelle banale (liée vraisemblablement à un facteur génétique), donc sans cause pathologique apparente, avec une tension régulièrement inférieure à 10 cm de Hg – que l’on pourrait qualifiée de « chronique » – et qui donne habituellement lieu aux troubles mentionnés ci-dessus à l’occasion de certaines situations susceptibles d’entraîner une  diminution ponctuelle de la quantité de sang pompée normalement par le coeur qui est à l’origine de la chute temporaire de la pression artérielle :
• d’un brusque changement de la position allongée ou assise à la position debout où, sous le simple effet de la gravité, le sang s’accumule dans les membres inférieurs, correspondant à ce que l’on appelle l’hypotension orthostatique ;
• de la digestion où le sang afflue massivement au niveau des organes digestifs après les repas,
correspondant à ce que l’on appelle l’hypotension post-prandiale.

Toutes les autres formes d’hypotension liées à des causes médicales déterminées réclament un traitement étiologique spécifique :
• Hémorragie aigüe dont le diagnostic est évident et qui relève des urgences ;
• Choc anaphylactique ;
• Hémorragie légère mais chronique (qui explique notamment pourquoi une personne anémique a tendance à s’évanouir souvent).
• Varices des membres inférieurs qui entraînent une notable accumulation du sang dans les jambes – tout particulièrement lors de stations debout prolongées – au détriment du volume circulatoire général du corps.
• Maladives (insuffisance cardiaque, diabète, maladie d’Addison, maladie de Parkinson, etc.).
• Médicamenteuses (hypotenseurs, diurétiques, vasodilatateurs, psychotropes, etc.).
• Déshydratation par vomissements, diarrhée, chaleur excessive et hyperthermie, ou encore pratique intensive d’un sport sans hydratation adéquate.

La multiplicité de symptômes non spécifiques – également présents dans de nombreuses autres pathologies fréquemment rencontrées (état de fatigue, troubles névrotiques, etc.) – font que le diagnostic d’hypotension artérielle essentielle repose avant tout sur les chiffres tensionnels dans la mesure où la prise de tension artérielle est faite dans les conditions qui permettent de la déceler au mieux, à savoir :
– après un moment de détente car la tension à tendance à monter quand on se rend chez le médecin ;
– en position allongée ou assise bien sûr mais également ensuite en position debout car une tension basse ne se manifeste très souvent qu’en position debout ;
– aux deux bras et à deux reprises successives, la première prise pouvant être entachée d’une légère élévation réflexe liée à la compression du brassard ;
le non respect de ces conditions fait que l’hypotension artérielle est souvent « sous-diagnostiquée » et que, par contre, l’hypertension artérielle est « sur-diagnostiquée ».

Enfin, dernier point important, il faut savoir que certains individus (grands longilignes en particulier) ont une tension habituelle normale de 10 / 5,5 qui, dans la mesure où elle ne s’accompagne d’aucun trouble particulier, ne doit pas être considérée comme une véritable hypotension et ne mérite aucun traitement particulier.

Si donc vous avez une tension artérielle dont la maxima est inférieure à 10 cm de Hg, aucune pathologie sous-jacente responsable impliquant un traitement étiologique spécifique, et que vous ressentez certains malaises notamment de la faiblesse, des étourdissements – a fortiori des évanouissements – à l’occasion de stations prolongées debout ou lorsque vous passez de la position assise – ou couchée – à la position debout, ou encore après les repas, vous souffrez d’hypotension artérielle fonctionnelle qui ne constitue pas de vrai risque pour votre santé (au contraire, vous risquez beaucoup moins de présenter des troubles cardiovasculaires à moyen et long terme) mais dont vous pouvez atténuer – voire faire disparaître – ses désagréables manifestations en suivant les conseils et traitements naturels que voici :

Mesures hygiéno-diététiques

1) En ce qui concerne le mode de vie, appliquez-vous, autant que faire se peut à suivre ces quelques recommandations :

• Ne passez jamais brusquement de la position allongée ou assise à la position debout. Etirez-vous avant de quitter votre lit, ce qui aura pour effet de faire monter la pression sanguine, puis restez assis quelques secondes sur le bord et levez-vous lentement afin de laissez le temps à votre organisme de s’adapter à la position debout et d’éviter ainsi tout phénomène d’hypotension orthostatique.

• Portez le plus souvent possible des bas à varices si vous souffrez de cette forme d’insuffisance veineuse, tout particulièrement les jours où vous prévoyez de rester longtemps debout.

• Bougez les orteils et contractez les muscles de vos mollets aussi souvent que possible chaque fois que vous devez rester un certain temps debout plus ou moins immobile.

• Evitez les repas très copieux et prenez l’habitude de faire une petite sieste après les repas, surtout si vous avez atteint le 3ème âge (les malaises survenant beaucoup plus fréquemment chez les personnes âgées) afin laisser le maximum de volume sanguin disponible aux importants besoins de ladigestion.

2) Sur le plan alimentaire :

• Mangez un peu plus salé, le sel ayant la propriété de retenir l’eau dans les artères favorise en effet le maintien de la pression artérielle.

• Hydratez-vous abondamment en buvant régulièrement de l’eau (tout particulièrement des eaux riches en sodium), les liquides augmentant le volume sanguin, mais ne consommez pas de boissons alcoolisées qui, en dilatant les vaisseaux, ne peuvent que favoriser une baisse de pression (y compris la bière qui en plus, du fait de ses propriétés diurétiques, fait uriner plus que ce qui a été bu avec pour conséquence une perte liquidienne qui aggrave carrément l’hypotension).

Thérapeutiques naturelles

Les thérapeutiques naturelles font appel à deux plantes médicinales essentielles sélectionnées parmi celles qui possèdent des vertus hypertensives et régulatrices de la tension artérielle (voir la liste de ces plantes en cliquant sur « Liste des plantes par propriétés ») et à certains oligo-éléments que vous prendrez tout au long de l’année selon le schéma suivant :

1) Plantes médicinales :

• Éleuthérocoque sous forme de gélules de poudre totale à raison de 2 g ou d’extrait sec à raison de 400 mg en une seule prise journalière le matin avant le petit déjeuner en cure de 6 semaines ; en alternance avec :

• Ginseng sous forme de gélules de poudre totale à raison de 2 g ou d’extrait sec à raison de 400 mg en une seule prise journalière le matin avant le petit déjeuner également en cure de 6 semaines.

2) Oligo-éléments :

Prenez une dose par voie sublinguale le matin à jeun (en laissant l’absorption se faire sous la langue) de :
• Manganèse : lundi, mercredi et vendredi.
• Manganèse-Cobalt : mardi, jeudi et samedi.

REMARQUE IMPORTANTE :

Si une personne hypotendue s’évanouit devant vous, n’ayez pas le mauvais réflexe classique de lui soulevez la tête. Il faut au contraire lui soulever les jambes afin de faciliter au maximum le retour du sang vers le cerveau ce qui lui fera reprendre connaissance presque immédiatement.

Adopter quelques nouvelles habitudes de vie, agir éventuellement sur une cause connue et prendre quelques thérapeutiques naturelles pour régulariser au mieux la tension artérielle, telle est le bon « tiercé » pour prévenir les désagréables malaises liés à l’hypotension artérielle dans de nombreuses circonstances, ou – à tout le moins – les espacer, voire les atténuer grandement.