Développement personnel

Comment se libérer d’une pensée obsessive ?

Comment se libérer d'une pensée obsessive ?
Comment se libérer d'une pensée obsessive ?
Comment se libérer d’une pensée obsessive ?

Cet article vous propose une stratégie pour nous libérer de pensées négatives obsessives récurrentes, ruminations jusqu’à un Toc(1). Une démarche simple et efficace pour être mieux dans sa vie (1).

Combien de pensées par jour?

Les experts les évaluent à quelques 60000 à 80000 par jour, rien de moins. Mais d’où viennent-elles? Qu’est-ce qui les amènent dans notre esprit? Comment s’en dégager? Je pense en particulier à ces pensées obsessives qui nous tiennent prisonniers parfois jour et nuit (2).

Origine de nos pensées – plusieurs écoles!

Plusieurs écoles de pensée s’affrontent au sujet de l’origine de nos pensées. En voici quelques-unes :

1.       Scientiste matérialiste (neurologues en particulier(3)) qui réduit toute pensée à nos connexions neuronales, sans plus ;
2.         Traditionnelle dont René Descartes qui sépare corps, esprit et âme bien que reliés empiriquement ;
3.       Scientifique  ouverte  cependant au spirituel, aux pensées conscientes ou inconscientes, aux états modifiés (prière, la contemplation et la méditation) (4) ;
4.       Freudienne (et néo) bien que galvaudée et contestée par les scientistes qui, eux,  ne reconnaissent que la trace neuronale des souvenirs quoique souvent inconscients.

Mais au-delà de ces écoles, nous tous, les communs des mortels, reconnaissons que nos pensées reflètent tout simplement notre état d’esprit du moment plus ou moins préoccupé soient par notre loyer, notre hypothèque, nos relations, soient enfin nos difficultés de vie. Mais comment se fait-il que ces pensées nous assaillent ainsi même contre notre propre volonté?

Le laisser faire, le laisser aller 

Oui le laisser faire ! Nous ne laissons pourtant pas nos enfants faire, dire et se comporter comme et quand ils le veulent? Au contraire, nous leur mettons des limites autant pour leur propre sécurité que leur bonne santé. Autrement, il sera très difficile de reprendre un certain contrôle et d’assurer une saine discipline. Pourquoi ne pas faire de même avec nos pensées?

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Autrement, notre mental nous mène par le bout du nez et fait à sa guise pour notre plus grand malheur. Pourquoi ne pas reprendre le contrôle de notre esprit? Il faut bien en prendre connaissance et agir en conséquence.

Décider de reprendre le contrôle de notre esprit : confrontation ou observation ?

Il nous faut d’abord reconnaître notre perte de pouvoir et surtout la possibilité de le reprendre et réintroduire ensuite une certaine discipline. Ainsi devenir témoin du processus pernicieux de nos pensées, observer ce qui se passe et intervenir. Mais comment? Pratiquer l’évitement, la distraction, la confrontation ou plutôt l’observation et la focalisation.  Voici quelques éléments d’explication :

1.       Toute autre activité notamment physique par exemple peut aider mais cela ne règle pas la source du problème. Ainsi que faire en pleine nuit ou lorsque incapable de quitter les lieux ou de s’endormir?
2.       La lecture, un film ou autres modes d’évitement ou de distraction peuvent nous éloigner  denos pensées mais cela n’est qu’une solution temporaire surtout dans le cas d’une obsession qui revient en boucle ;
3.        Forcer la note, provoquer, se mettre en colère ne font que renforcer l’obsession (5) ;
4.       Contemplation, observation, détente, respiration, pleine conscience donnent de bien meilleurs résultats (6).

Voici les éléments d’une telle pratique inspirée des maîtres et de celle de praticiens en travail psychocorporel.

Pratique simple et efficace de conptemplation

Voici réduits à leur plus simple expression les éléments tirés de cette pratique adaptée à notre actuel de vie :

1.       Prendre une position confortable soit assise soit couchée ;
2.       Se calmer par une détente physique  et mentale et au besoin avec une musique ambiante ;
3.       Mettre ses mains sur son nombril pour sentir sa respiration ;
4.       Respirer soit inspirer et expirer par le nez et suivre le parcours de l’air ;
5.       Laisser venir et aller les pensées sans se braquer, ni paniquer ;
6.       Écouter, ressentir toutes les sensations de son corps ;
7.       Revenir constamment à l’un des éléments ci-avant lorsque tenaillé par une pensée, soit par la respiration soit par l’écoute corporelle ;
8.       Méditer (contemplation) sur un thème positif, soit une personne aimante soit autre ;
9.       Répéter souvent cet exercice pour créer un nouveau circuit neuronal (6) ;
10.    Rester témoin impassible des pensées qui à la longue disparaissent.

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Nous pouvons au quotidien trouver un moment pour nous retrouver seul et maîtriser nos pensées, notre esprit. Nous deviendrons ainsi maîtres tant de nos activités mentales que de nos vies. A chacun d’y voir et de trouver la meilleure formule. Pour les plus actifs, il existe aussi la respiration active, une sorte de méditation active, en mouvement.

Bonnes pensées positives,

Références :
(1)     Voir Ruminations et tourments intérieurs, Sciences Humaines, Mensuel, Vol  No 171, Mai 2006, Aussi pour le Toc (Trouble obsessif compulsif) voir  Andrée Letarte, Peur d’avoir peur, Ed. Stanké, c2004 ;
(2)      Il semble que 80% de la population ont de ces pensées intrusives. Voir Stanley Rachman SJ, Feared Courage, 1978, 2e edition, WH Fleeman, 1990;
(3)     M.J. Horowitz, Stress Response Syndromes. Personality styles and interventions, 1976, 4e éd. Jason Aronson, 2001 ;
(4)     R.Jannoff-Bulman, Shattered Assumptions. Towards a new psychology of trauma,Free Press, 1992;
(5)     Représentée notamment par l’illustre et fort respecté biologiste britannique Richard Dawkins (Le gêne égoïste, Pour en finir avec Dieu) ;
(6)     Mario Beauregard et Denyse O’leary, Du cerveau à Dieu, Guy Trédaniel Éditeur, c 2008, 437p, et voir aussi plusieurs études telles Mind & Life Books avec le Dalaï-lama et nombreux scientifiques ;
(7)     S. Nolen-Hoeksema, « Gender differences in depression », in I.H. Gotlib et C.L. Hammen (dir.),Handbook of Depression, Guilford Press, 2002. La rumination serait plus présente chez les femmes, la distraction chez les hommes;
(8)     Voir Olivier Luminet, Psychologie des émotions. Confrontation et évitement, De Boeck, c2002 ;
(9)     Voir Dr Jon Kabat-Zinn, Au cœur de la tourmente, La pleine conscience, Bien-être, c2009, Groupe de Boeck, 795p., Mathieu Ricard, L’Art de la méditation, Ni, c2009, 147 p, Les Fehmi et Jim Robbins, La pleine conscience, Belfond, 2010, 218p, Arnaud Desjardins, Tu es cela, A la recherche de soi, Tome IV, La Table ronde, c1979 ;
(10) Boris Cyrulnik, De chair à âme, Odile Jacob, c2008, 255p.,  Dr Deepak Chopra, Le retour du Rishi, La voie de la santé parfaite, J’ai lu New Age, c1998, 316p, Esprit éternel et sans âge, Stanké, c1996, 392pp ;
(11) Elaine N. Aron, Les gens qui ont peur d’avoir peur, Les Éditions de l’Homme,  c2005, 320 p., André Christophe, Psychologie de la peur, Craintes anxieuses et phobies, Ed. Odile Jacob, c 2004, C. Papageorgiou et A. Wells, Depressive Rumination. Nature, theory and treatment, John Wiley, 2004, Michel Boileau, La peur, une alliée possible, Ed, Cram, 450p;
(12) Soit la capacité du neurone à changer son type de réponse à un stimulus de tout ordre soit mental, soit émotionnel soit autre. Voir François Ansermet et Pierre Magistretti, A chacun son cerveau. Plasticité neuronale et inconscient, Ed. Odile Jacob, c2004, 263p.

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