
Les couples qui ont des difficultés à avoir un enfant alors qu’ils ne sont pas concernés par un problème d’infertilité (la fécondation in vitro n’est pas envisageable dans ce cas) peuvent avoir recours à une procréation médicalement assistée. En cas de troubles de l’ovulation (anovulation soit l’absence totale d’ovulation, dysovulation soit un dysfonctionnement de l’ovulation pendant le cycle menstruel, ou ovaires polykystiques), la femme peut choisir la solution de la stimulation ovarienne simple suivie d’une prise de déclencheurs d’ovulation pour lancer l’ovulation artificiellement. Ce traitement à base de médicaments inducteurs d’ovulation stimule les ovaires et relance l’ovulation, ce qui permet de concevoir un enfant naturellement. Lors d’un traitement de stimulation ovarienne, les médecins prescrivent un traitement hormonal qui est administré par injection. Tout au long du traitement, un suivi médical est effectué pour réaliser des dosages hormonaux et des échographies folliculaires et s’assurer que les ovaires sont effectivement stimulés. Pour repérer le jour d’ovulation, on établit une courbe de température.
Si la femme souhaite avoir recours à une fécondation in vitro, la stimulation ovarienne se réalise en deux étapes. Tout d’abord, on empêche l’hypophyse de produire des gonadotrophines qui stimulent la sécrétion d’hormones lutéinisantes et folliculostimulantes. On parle de « blocage ovarien » par injection. Une fois que le blocage a lieu, les femmes suivent un traitement hormonal identique à celui de la stimulation ovarienne simple pour permettre la formation de plusieurs follicules.
Un suivi médical est là aussi nécessaire pour suivre le développement des follicules et les contrôles biologiques réguliers permettront de s’assurer que les dosages hormonaux sont bons. Après la stimulation ovarienne, l’ovulation est déclenchée. Le déclenchement de l’ovulation est fixé en fonction du niveau de maturité des follicules, et est réalisé par l’injection intramusculaire de déclencheurs d’ovulation (des hormones appelées gonadotrophines chorioniques humaines ou HCG). Suite à l’injection des déclencheurs d’ovulation, des changements hormonaux ont lieu et l’ovulation se produit généralement dans les 37 à 40 heures suivantes. Aussi, l’heure d’injection des déclencheurs d’ovulation est déterminée en fonction de l’heure à laquelle la ponction ovocytaire ou l’insémination est prévue. Les déclencheurs d’ovulation sont efficaces cependant, il faut leur reconnaître quelques effets secondaires désagréables. En effet, la femme ayant pris un déclencheur d’ovulation tel que le citrate de clomifène peut souffrir de troubles de la vision, de bouffées de chaleur, de maux de tête et de troubles digestifs.
Aussi, les règles peuvent être plus abondantes que la normale et des saignements peuvent également survenir entre les menstruations. Une certaine nervosité et des problèmes d’insomnie peuvent aussi être observés. Enfin, les risques de grossesse multiple sont plus importants, le taux de fausse couche augmente ainsi que celui de grossesse extra-utérine. En suivant un traitement à base de déclencheurs d’ovulation tels que les gonadotrophines, la femme peut subir une stimulation excessive des ovaires et souffrir de douleurs abdominales, de nausées ou d’une prise de poids. Il ne faut donc pas prendre le traitement de déclencheurs d’ovulation à la légère et bien réfléchir avant de l’entamer…
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