Acceptons-nous facilement d’avoir mal écouté, mal compris, mal évalué, mal proposé, mal agi, bref de reconnaître son erreur ? Quelle image pensons-nous donner dans un monde qui recherche la perfection ? A t-on encore le droit de se tromper ? Pour beaucoup d’entre nous il s’agit d’un réel effort car nous sommes convaincus le plus souvent que le plus important est de sauver la face et de ne pas paraître faible. Pourtant, c’est généralement en s’enfonçant dans le déni de l’erreur que l’on perd en autorité, en crédibilité auprès de son entourage!
Reconnaître son erreur, sans tourner autour du pot
“Errare umanum est , perseverare diabolicum”, cette locution latine nous dit que si l’erreur est humaine, persévérer dans son erreur est diabolique.
La signification de ce proverbe est que nous sommes des êtres humains, et nous ne pouvons pas nous empêcher totalement de commettre des erreurs. Cependant, cela ne doit pas servir à excuser la négligence, mais plutôt inviter à apprendre par l’expérience afin de réduire le nombre d’erreurs commises.
En tant qu’être humain, nous sommes « mécaniquement » vulnérables. Minimiser notre erreur nous rend généralement un peu « ridicule » aux yeux des autres, comme si nous voulions dominer la condition humaine. Alors autant reconnaître son erreur clairement, comme un fait. Aussi simplement que cela.
Reconnaître son erreur pour changer ce qui ne fonctionne pas
L’erreur peut être le reflet d’un dysfonctionnement. Elle est donc une occasion de faire un point avec son entourage (ou avec un coach 😉 )sur sa perception de cet éventuel dysfonctionnement. Peu importe ce qui sera réel ou pas, ce qui compte, c’est de communiquer autour de freins possibles.
Ce sera donc créer une opportunité de dialogue, de compréhension de l’opinion de l’autre, de négociation respectueuse, et aussi une opportunité pour créer les conditions favorables à ce que l’erreur ne se reproduise pas;
Comment éviter l’obstacle devant nous en marchant les yeux fermés ?
Avoir les yeux ouverts, c’est poser un regard sur la situation, le partager, et décider d’actions simples à mettre en oeuvre.
Et puis l’erreur est rarement celle d’un seul homme ! Alors aussi est-il souvent nécessaire que les actions correctrices impliquent l’ensemble des individus potentiellement concernés.
Si l’erreur introduit un doute dans nos certitudes, une rupture dans le cours de nos pensées, de nos actions c’est aussi ainsi qu’elle nous réveille, nous alerte, nous mobilise pour modifier notre vision, nos réponses et qu’elle nous permet de grandir, de réfléchir autrement, d’innover.