Endocrinologie

Régulation thyroïdienne : Pour le bon fonctionnement de la thyroïde

Régulation thyroïdienne : Pour le bon fonctionnement de la thyroïde
Régulation thyroïdienne : Pour le bon fonctionnement de la thyroïde
Régulation thyroïdienne : Pour le bon fonctionnement de la thyroïde

Quelque 200 millions de personnes dans le monde ont, sous une forme ou sous une autre, une maladie de la thyroïde. Les dysthyroïdies touchent 5 à 7 fois plus de femmes que d’hommes. 7,5 % des femmes et 2,8 % des hommes ont une TSH augmentée. Au-delà de 60 ans ; les chiffres montent à 12 % des femmes et 4 % des hommes.

La thyroïde est une glande en forme de papillon, située à la base du cou Elle pèse seulement 25 à 30 grammes environ. Le volume et le poids de la glande subissent des variations notables en fonction des saisons et surtout chez la femme en fonction des différentes étapes de l’activité génitale (puberté, gestation, allaitement, ménopause) qui sont souvent responsables d’une hypertrophie modérée. C’est la glande régulatrice de nos énergies, de nos fonctions. Quand elle fonctionne au ralenti, nous sommes aussi au ralenti !

• Fonctions de la thyroïde :

  • adaptation au milieu ;
  • thermorégulation ;
  • contrôle du métabolisme.
  • métabolisme des vitamines : T4 intervient dans la conversion du 3-carotène en vitamine A. La coloration caractéristique de la peau dans l’hypothyroïdisme est due à une hyperbéta­carotinémie ;
  • métabolisme basal augmenté de 50 à 100 % en cas d’hyperthyroïdie : l’hyperthyroïdie génère l’amaigrissement par sur catabolisme des protéines et favorise l’absorption intestinale du glucose ;
  • l’hypothyroïdie entraîne l’augmentation du à une hyperbétacarotinémie ;
  • croissance ;
  • développement et activité du Système Nerveux Central ;
  • rôle sur la majorité des organes du corps : cerveau, os, coeur, tube digestif ;
  • rôle dans l’hématopoïèse.

• Action des hormones thyroïdiennes :

  • action sur les cartilages de conjugaison. Leur absence provoque le nanisme disharmonieux (grande tête, mains et pieds et reste petits) ;
  • action sur le métabolisme énergétique qu’elles stimulent. Une carence entraîne une hypothermie (température du corps inférieure à la normale) ;
  • action stimulante sur l’activité nerveuse. Une carence entraîne un comportement apathique, un retard intellectuel qui conduit au crétinisme ;
  • Elles sont légèrement hyperglycémiantes. Une carence entraîne une légère hypoglycémie
• Facteurs de déséquilibre thyroïdien

A — Carence iodée

C’est la première cause de goitre endémique. Dans les zones de grande endémie goitreuse, l’iodurie des 24 h. est effondrée et la supplémentation en iode diminue l’incidence du goitre.

B — Substances goitrogènes alimentaires

Elles sont dues à des thiocyanates, qui inhibent la captation de l’iode, son organification et le couplage des iodothyrosines :

  • végétaux du genre brassica, choux, navet, rutabaga, crucifères nourrissant les vaches (épidémies de goitres en Finlande dues au lait).
  •  manioc, soja, millet, sorgho, qui nourrissent les populations exposées de plus à une grande carence iodée.
  • lentilles, oignon, ail.
  • eau de boisson, pouvant contenir des substances polluantes antithyroïdiennes, comme résorcinol, phtalates, disulfites

• Dysfonctionnements thyroïdiens

A — Hypothyroïdie

– Symptômes

Fatigue surtout le matin, frilosité mais aussi intolérance à la chaleur, rétention d’eau, circulation déficiente, immunité affaiblie, céphalées migraine, syndrome prémenstruel, dysbiose intestinale, constipation, ballonnement, dyspepsie, hypoglycémie, baisse de la mémoire et de la

concentration, nervosité, voire irritabilité, état dépressif, vertiges, acouphènes, baisse de l’ouïe, baisse de l’acuité visuelle, douleurs articulaires et musculaires, tendinites diverses, canal carpien.

– Signes cliniques

Thyroïde augmentée de volume, goitre, visage bouffi, lèvres épaisses, paupières infiltrés, yeux éteints, voix rauque, augmentation pondérale, température basale basse, extrémités froides, peau pâle, froide, sèche, plante des pieds et paumes jaunes, perte des sourcils, cheveux secs, cassants avec perte de la pilosité générale, ongles cassants, éruptions, eczéma, abcès, transpiration diminuée, crampes, rythme cardiaque ralenti, tension artérielle diastolique élevée ; canal carpien ; réflexe tendon d’Achille diminué.

Une thyroïde qui fonctionne au ralenti ou hypothyroïdie a une incidence significative dans les maladies émotionnelles. La dépression est souvent le premier signe d’un trouble de la thyroïde qui n’est pas toujours remarqué lors des tests conventionnels.

Un grand pourcentage de dépressifs souffre d’hypothyroïdie et possède des tests sanguins normaux. L’hypothyroïdie qui n’est pas traitée dégénère très rapidement. Une diminution de 10 % des fonctions de la thyroïde correspond à 10 `)/0 de diminution des fonctions du cerveau.

Les symptômes de l’hypothyroïdie sont liés au ralentissement du métabolisme. Ils dépendent de la gravité de la déficience en hormones thyroïdiennes et apparaissent de manière très progressive. Certaines personnes ne présentent aucun symptôme : le bilan sanguin permettra alors d’établir un diagnostic.

Un déséquilibre thyroïdien dans le sens hypothyroïdien devrait être envisagé en cas de : maux de tête, état dépressif, colon irritable, troubles cutanés, baisse du système immunitaire, troubles de la concentration et de la mémoire, fatigue chronique, troubles de la reproduction, problèmes menstruels chez la femme. Les symptômes thyroïdiens miment ceux de l’âge et ceci nous trompe !

B — Hyperthyroïdie

– Symptômes

Sueurs, intolérance à la chaleur, soif, rétraction des paupières supérieures, exophtalmie, bouffées vasomotrices, mains moites, goitre vasculaire, tachycardie, diarrhées, tremblement, myasthénie, myxcedème prétibial, nervosité, troubles du sommeil, faiblesse de la musculature des quadriceps (myopathie).

– Signes cliniques

  • État pseudo grippal, oedèmes des membres inférieurs, troubles digestifs.
  • Amaigrissement rapide, important, paradoxal avec appétit conservé voire une véritable boulimie. Tachycardie, goitre.
  • Signes  oculaires, signes palpébro-rétractiles, exophtalmie simple.
  • Troubles du comportement, irritabilité, instabilité. Tremblement et maladresse du geste.
  • Aménorrhée chez la femme, asthénie sexuelle et/ou impuissance chez l’homme.
  • Thermophobie, soif, moiteur cutanée (par augmentation de la température cutanée). Gynécomastie (hypertrophie des mamelles chez l’homme).
  • Ostéoporose notamment après la ménopause. Acropachie (épaississement du bout des doigts). Diarrhées fréquentes.

• Apports phytothérapiques

• Commiphora mukul

– Nom commun : guggul

– Famille des burséracées

– Parties utilisées : la résine qui exsude du tronc Habitat et origine : arbrisseau épineux originaire des régions arides de l’Inde, du Pakistan et du Bangladesh

– Composition : la résine de guggul contient principalement des guggulstérones E et Z, des guggulipides.

– Propriétés : commiphora mukul abaisse de manière significative les triglycérides et le cholestérol du sérum ainsi que le cholestérol LDL et VLDL « le mauvais ». En même temps, il élève les niveaux de cholestérol HDL «le bon» et empêche l’agrégation des plaquettes.

Rappel : les états d’hypothyroïdie s’accompagnent d’une élévation du cholestérol. Il serait efficace pour traiter certains cas d’acné .Commiphora mukul a un effet anti-inflammatoire utile pour traiter l’arthrite et l’arthrose. Commiphora mukul induit la production de T3.

Les guggulstérones stimulent l’activité thyroïdienne, en quantité modérée, ils ont une action régulatrice et optimisante. En cas d’hyperthyroïdie, ne pas conseiller les guggulstérones.

• Éleuthérocoque

– Nom botanique : Eleutherococcus senticosus, famille des araliacées

– Nom commun : ginseng sibérien

– Origine : Sibérie

– Parties utilisées : racine

– Constituants : eleuthérosides, phénylpropanoïdes, lignanes, coumarines, polysaccharides, saponines Historique : utilisé par les chamans sibériens. En raison de ses nombreuses propriétés, elle fut distribuée à la population soviétique après la catastrophe de Tchernobyl.

– Propriétés adaptogènes. Elle favorise l’adaptation de l’organisme aux agressions intérieures et extérieures. Elle facilite l’effort physique. Elle favorise la récupération et la résistance au stress.

Les différents hétérosides qui le composent lui confèrent des propriétés stimulantes du système nerveux en particulier une action anti-sommeil utilisée paraît-il par les cosmonautes russes et surtout d’une façon plus générale une action anti­fatigue.

Revitalisante par un contrôle hormonal sur les organes concernés, par l’intermédiaire de l’hypophyse et de l’hypothalamus.

Elle facilite la concentration intellectuelle.

• Algues

Pour leur apport en oligoéléments et leur apport en iode dans les cas d’insuffisance thyroïdienne et en particulier le lithotamme pour son apport en carbonate de magnésium et de calcium, en zinc ainsi que pour des propriétés de régulation du système neurovégétatif.

La spiruline est également une très bonne source d’oligoéléments, d’acides aminés.

• Silice organique

Action de potentialisation du Zinc et du Cuivre. Elle renforce l’immunité, agit sur le vieillissement tissulaire, et améliore la fonction thyroïdienne.

• Le Lait d’ânesse

Pour son rôle de soutien du système immunitaire, de détoxication hépatique et de régulation intestinale.

• Phytostérols (bétasitostérol)

Catalyseurs des lymphocytes T auxiliaires 1 et 2 donc modérateurs du système immunitaire et de l’inflammation.

• Rôle des oligoéléments et des vitamines

Les oligoéléments zinc et sélenium ainsi que l’acérola riche en vitamine C apportent des éléments régulateurs de la thyroîde.