Pédiatrie

Faut-il donner des compléments alimentaires aux enfants ?

Faut-il donner des compléments alimentaires aux enfants ?
Faut-il donner des vitamines et autres minéraux pour que les enfants soient en bonne santé ? A quel âge ? Dans quels cas ? Avec ou sans avis médical ?

On veut ce qu’il y a de mieux pour nos enfants. On veut qu’ils grandissent bien, qu’ils réfléchissent mieux, qu’ils soient en forme. Les compléments alimentaires sont peut-être la solution. Petit tour d’horizon des besoins de nos chères têtes blondes.

Avant 3 ans on suit l’avis médical

Faut-il donner des compléments alimentaires aux enfants ?
Faut-il donner des compléments alimentaires aux enfants ?

L’allaitement maternel apporte aux bébés tous les nutriments et les anticorps dont ils ont besoin. Quant aux laits maternisés, ils sont de plus en plus perfectionnés : enrichis en vitamines dont la D essentielle ; en omégas 3 et même de plus en plus souvent en probiotiques, ces bonnes bactéries qui tapissent la paroi intestinale et aident à construire les défenses naturelles. A priori, donc, les bébés n’ont besoin de rien d’autre. Cependant, il peut être utile, avec l’avis du pédiatre de donner des probiotiques aux enfants nés par césarienne, leur tube digestif n’ayant pas été colonisé par les bactéries comme ceux nés par voie naturelle. Autre cas de figure, en cas de gastro-entérites à répétition ou en cas de prise d’antibiotiques.

De 4 à 12 ans pour les enfants fragiles

Une étude de l’AFSSA (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments) publiée en 2006 a montré qur beaucoup d’enfants ont des apports insuffisants en calcium, magnésium et oligoéléments (fer, zinc,…). Cela n’est pas bien grave pour un enfant en bonne santé, par contre pour ceux qui sont malades ( en moyenne un enfant connait entre 3 et 5 épisodes infectieux par hiver) la prise de probiotiques et vitamines peut s’avérer intéressante pour participer aux défenses de l’organisme.

Par contre, pour la fatigue liée au trimestre scolaire aucune étude n’a montré l’intérêt des compléments alimentaires das ces cas là. Plus de sommeil, une meilleure alimentation et un allégement de leur emploi du temps semblent être des solutions plus efficaces.

A l’adolescence, au moment des examens. Cette période de la vie semble être plus propice à la prise de compléments alimentaires : rythme décalé, alimentation souvent peu équilibrée… D’ailleurs, là encore les déficits en magnésium et vitamines sont assez courants. Pour les filles, particulièrement si elles font attention à leur poids il y a un risque important de manque de vitamine B12 et de calcium. Une supplémentation en vitamines peut donc s’avérer nécessaire pour pallier les manques alimentaires. Une étude menée en Australie a démontré que des étudiants recevant des polyvitamines (fer, zinc, vitamines A, B, B9, B12, C et des omégas 3) avaient plus de facilités en fin d’année qu’un groupe d’étudiants ayant reçu des placebos.

Les compléments alimentaires sont donc intéressants pour les jeunes ne consommant pas assez de poissons gras (sardines, maquereaux, thon,..).

En résumé :

– avant 3 ans : mieux vaut avoir l’avis du pédiatre, mais ponctuellement ils peuvent être intéressants

– entre 4 et 12 ans : peu efficace contre la fatigue, utiles pour mieux affronter les rhumes et les grippes.

– à l’adolescence : les omégas 3 ou les poissons gras ( sauf pour les allergiques aux produits marins) favorisent la concentration.