Médicaments

Aspirine, Paracétamol ou Ibuprofène : Comment choisir un antidouleur ?

Aspirine, Paracétamol ou Ibuprofène : Comment choisir un antidouleur ?

Aspirine, Paracétamol ou Ibuprofène : Comment choisir un antidouleur ?
Aspirine, Paracétamol ou Ibuprofène : Comment choisir un antidouleur ?

Quand la douleur est là, l’on attrape le premier comprimé venu. Pourtant, les effets dévastateurs que peuvent avoir certains médicaments pour l’organisme devraient inciter à la vigilance. Même les traitements les plus courants peuvent être dangereux pour la santé. Choisir un antalgique en fonction de la douleur, de l’intensité, de la durée, voire combiner plusieurs traitements nécessite de bien connaître les molécules.

Le plus ancien, l’aspirine

Classée anti-inflammatoire non stéroïdien (A.I.N.S.), l’aspirine est délivrée sans prescription, sauf si elle est insérée dans certaines préparations (codéine).

Elle est utilisée pour annihiler la douleur dans la plupart des affections, y compris inflammatoires (migraine, arthrite, etc.), et comme fébrifuge dans les affections grippales.

Le dosage maximum en cas de douleurs et/ou fièvre est de 3 g par jour en 3 à 6 prises (500 à 1000 mg par prise) espacées de 4 à 6 heures.

L’aspirine agit comme anticoagulant et expose donc à un risque d’hémorragie important (à prendre en compte lors des menstruations). De plus, elle irrite les muqueuses de l’estomac et doit donc être ingérée au milieu du repas. Elle est déconseillée aux personnes souffrant d’ulcères, d’insuffisance rénale ou de déficit de coagulation.

Le plus utilisé, le paracétamol

Le paracétamol inhibe la production des prostaglandines, impliquées dans le mécanisme de la douleur. Il est en vente libre dans les pharmacies, sauf quand il est associé à des molécules plus puissantes.

Il est généralement utilisé dans les cas de douleurs modérées (maux de tête, règles douloureuses, contractures musculaires, etc.) et pour faire baisser la fièvre. En revanche, le paracétamol n’est pas anti-inflammatoire.

La posologie est la même que pour l’aspirine. De façon exceptionnelle, le dosage maximum peut aller jusqu’à 4 g, sauf chez les personnes souffrant du foie. Le dosage se calcule par rapport au poids, avec un maximum de 15 mg par kilo. Ainsi, un enfant de 30 kilos ne devra pas dépasser 450 mg par prise.

Le principal effet indésirable du paracétamol concerne les personnes souffrant d’insuffisance hépatique : dans ce cas, la posologie doit être strictement respectée car un surdosage peut être funeste.

Le plus fort, l’ibuprofène

Classé A.I.N.S., l’ibuprofène est délivré sans prescription jusqu’à 200 mg. Il existe également en 400 mg, sur prescription médicale.

Antalgique, il soulage les douleurs de toute nature et de toute intensité, des règles douloureuses aux lombalgies, en passant par les contractures musculaires et les migraines. A 400 mg par prise, il se substitue aux anti-inflammatoires.

Comme tout anti-inflammatoire, il irrite les muqueuses de l’estomac et doit donc être ingéré au milieu du repas. Il est recommandé de consulter un médecin au-delà de 3 jours d’utilisation. L’ibuprofène est déconseillé aux personnes souffrant d’insuffisance hépatique et n’est pas conciliable avec un traitement anticoagulant.

Pour renforcer l’efficacité de ces molécules, la prise de la version orodispersible dès les premiers symptômes sera privilégiée. Certains laboratoires présentent aussi des versions « caps » dont l’action est plus rapide que celle des comprimés.

L’association de ces trois molécules n’est pas recommandée. Elle est même déconseillée entre l’ibuprofène et l’aspirine (anticoagulant). De façon exceptionnelle, il est possible d’alterner le paracétamol et ibuprofène, sous réserve de s’en tenir au dosage maximum.

D’une manière générale, il est toujours préférable de consulter son médecin traitant quand les douleurs persistent ou sont récurrentes, ou à partir du 5ème mois de grossesse.