Pédiatrie

Lait maternel : Pourquoi est-il recommandé ?

L’allaitement est une norme biologique chez les mammifères, qui consiste à nourrir leurs petits avec le lait maternel. Ce dernier est le meilleur aliment qu’un nouveau-né puisse consommer, car il est riche en nutriments essentiels pour assurer sa croissance. Voici quelques faits intéressants sur l’allaitement au sein.

– Les bébés qui bénéficient d’un allaitement au sein, profitent d’un meilleur développement intellectuel par rapport aux nourrissons nourris avec d’autres types d’aliments.

– L’allaitement au sein réduit les risques pour l’enfant, de développer des maladies chroniques, lorsqu’il atteindra l’âge adulte.

– La composition du lait maternel de chaque mammifère diffère d’une espèce à l’autre.

– La caséine présente dans le lait maternel humain est plus facile à digérer (pour un bébé humain) par rapport à celle que l’on trouve dans le lait de vache.

– Le colostrum est une matière très dense dont l’aspect se rapproche de celui du gel. Il contient moins de lactose par rapport au lait mature. Le colostrum est riche en antioxydants. Il facilite aussi l’élimination du méconium (premières selles du nouveau-né). Cependant, il contient moins de vitamines hydrosolubles par rapport au lait mature.

– Le colostrum est plus riche en protéines, en potassium, en zinc, en vitamines liposolubles et en immunoglobulines, par rapport au lait mature.

– Le colostrum est un aliment à volume faible, qui est parfaitement adapté à l’organisme encore fragile du nouveau-né. Le fait de nourrir un nourrisson avec un aliment plus difficile à digérer risque de fatiguer et de stresser ses reins. L’allaitement au sein est la méthode la plus adaptée pour alimenter un nouveau-né.

– Le bêta-carotène et les caroténoïdes sont responsables de la couleur jaunâtre du colostrum.

– L’allaitement au sein permet d’empêcher l’adhérence des agents pathogènes dans les intestins des bébés.

– Le lait humain est le plus faible en protéines, par rapport au lait des autres mammifères. Le fait d’alimenter un bébé humain avec des aliments trop riches en protéines peut affaiblir son système immunitaire et le rendre plus vulnérable face aux maladies. Cela mettra également sa vie en danger. C’est pour cette raison qu’il ne faut jamais nourrir un nouveau-né avec du lait de vache.

Le lactosérum humain est une bonne source d’alphalactalbumine. Il s’agit d’une protéine qui facilite la fixation du zinc et du calcium dans l’organisme du bébé.

– La bêta-lactoglobuline contenue dans le lait de vache est responsable des réactions allergiques chez les humains.

– Le lait humain contient de la taurine, qui est essentielle pour le développement du système nerveux central de l’enfant. La taurine est d’ailleurs considérée comme un acide aminé indispensable chez les enfants.

– L’allaitement au sein est un moyen très efficace pour prévenir le cancer du sein, car il libère de la lactoferrine. Cette dernière est connue pour réduire les risques de cancers canalaires.

– La lactoferrine est une protéine fixatrice de fer que l’on retrouve dans le lactosérum. Puisque le lait maternel est principalement composé de lactosérum, la teneur de lactoferrine produite au cours de l’allaitement au sein est remarquablement élevée.

– Les acides gras contenus dans le lait maternel proviennent seulement partiellement de l’alimentation de la mère, et en majeure partie de ses réserves de graisses. C’est pour cette raison que l’allaitement au sein provoque souvent une perte de poids chez les femmes allaitantes.

– La quantité de matières grasses contenues dans le lait maternel varie au cours de la journée. Cela dépend essentiellement du niveau de plénitude de la poitrine de la femme allaitante.

– Environ 98 % de la graisse contenue dans le lait humain sont enfermés dans des globules que l’on appelle « globules gras ».

L’allaitement au sein permet d’assurer un bon développement du cerveau du nouveau-né. En effet, les acides gras saturés et les acides gras insaturés contenus dans le lait maternel participent activement à la croissance du cerveau des nourrissons.

– Le lactose est le sucre dominant dans le lait maternel. Le lait humain contient également d’autres formes de sucre, à l’instar du fructose, du galactose et des oligosaccharides.

– Le colostrum contient 4 % de lactose, tandis que le lait mature en contient environ 7 %.

– La lactase est l’enzyme qui métabolise le lactose. Elle se trouve uniquement chez les mammifères nourrissons et chez certaines bactéries. La lactase peut être présente dans l’organisme des humains jusqu’à l’âge de 7 ans.

– Les niveaux de zinc, de cuivre et de fer sont particulièrement élevés dans le colostrum, mais ils tendent à diminuer à mesure que le lait atteint sa maturité. La quantité de ces minéraux dans le lait maternel ne dépend pas de l’alimentation de la femme allaitante.

– La teneur en vitamines hydrosolubles dans le lait maternel peut varier en fonction de l’alimentation de la femme.

L’allaitement au sein permet au nourrisson de recevoir du sélénium, du chrome, du nickel, du molybdène, du cuivre et bon nombre d’oligoéléments qui sont essentiels pour sa croissance.

– Le lait maternel contient des fragments viraux incapables de se multiplier et qui stimulent les anticorps chez les nourrissons.

Le lait des mères qui ont accouché prématurément est différent par rapport au lait des femmes ayant accouché d’un bébé né à terme.

– Le lait destiné à l’allaitement au sein d’un bébé prématuré contient des niveaux plus élevés d’immunoglobulines, de lactoferrine, de globules blancs et de lysozymes, par rapport au lait destiné à un bébé né à terme.

– Durant l’allaitement au sein, certaines femmes peuvent produire du lait de couleur verdâtre. Cela est parfois dû à une alimentation riche en chlorophylle ou à une ectasie canalaire mammaire.