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Que devient la graisse perdue lors d’un régime ?

Lors d’une perte de poids, les graisses perdues ne se convertiraient pas en énergie ou en chaleur contrairement à une idée répandue, mais elles seraient principalement expirées sous forme de dioxyde de carbone. Un résultat publié dans la revue British Medical Journal.

Que devient la graisse perdue lors d’un régime ? Alors qu’il est communément admis, y compris au sein de la communauté scientifique, que cette graisse est convertie en énergie ou en chaleur, une nouvelle étude publiée le 16 décembre 2014 dans la revue British Medical Journal révèle que tel n’est en réalité pas le cas : cette graisse… s’évapore dans les airs.

Plus précisément, ces travaux menés par le biologiste Adrew Brown, professeur à l’école de Biotechnologie et de Science Biomoléculaire de l’Université de New South Wales (Sydney, Australie) montrent que pour 10 kg de graisse perdue durant un régime, 8,4 kg de cette graisse est expirée par les poumons sous forme de dioxyde de carbone. Le restant, soit 1,6 kg, est quant à lui converti en eau, laquelle est évacuée sous différentes formes de fluides corporels (urines, respirations, larmes…).

Un résultat qui contredit une vision bien installée, y compris chez les médecins : « Il existe une étonnante méconnaissance concernant le processus métabolique de la perte de poids », explique le Pr. Brown dans un communiqué de l’Université de New South Wales : « La bonne réponse est que la plupart de cette masse de graisse est expirée sous forme de dioxyde de carbone. Elle va dans les airs » (…). Rien de cela n’est évident pour les gens car le dioxyde de carbone exhalé est par définition invisible..

Un fait que semblent ignorer de nombreux médecins et diététiciens, puisqu’une petite étude menée par les auteurs de cette étude auprès de 150 médecins et diététiciens révèle que la plupart d’entre eux pense que cette graisse est convertie en énergie ou en chaleur.

Est-ce à dire que le simple fait de respirer « plus » peut favoriser la perte de poids ? Non. Les auteurs de l’étude mentionnent que le fait de respirer de plus grands volumes d’air que ce qui est requis par le métabolisme du corps ne fait qu’engendrer des risques d’hyperventilation, ce qui peut entraîner des palpilations et une perte de conscience.

Ces travaux ont été publiés le 14 novembre 2014 dans la revue British Medical Journal, sous le titre « When somebody loses weight, where does the fat go? » .