Remèdes naturels

Connaissez-vous la gemmothérapie ?

Au Moyen-Age, on peut observer les prémices de la gemmothérapie avec Sainte Hildegarde. Elle conseillait dans son ouvrage « Le livre des subtilités des créatures divines » l’utilisation de huit bourgeons pour soigner. Mais c’est Goethe, qui fut aussi un grand botaniste, qui inspira véritablement la future gemmothérapie avec la publication en 1790 de « La métamorphose des plantes ». Cet ouvrage fera grand bruit dans les milieux scientifiques, car il propose un regard nouveau sur les plantes, dynamique et vivant. Il y consacre toute une explication sur la compréhension et l’importance du bourgeon des plantes.
C’est finalement le docteur Pol Henry, homéopathe belge, qui développa dans les années 60, la méthode du traitement par les bourgeons.

Pourquoi les bourgeons ?

On trouve dans les bourgeons la principale réserve de cellules de méristème des végétaux. Ce sont des groupes de cellules embryonnaires indifférenciées. A partir de ces groupes, la plante se différencie et se construit en un végétal spécifique, un arbre par exemple.
Ces cellules « souches » contiennent une grande quantité d’acides nucléiques, des minéraux, des oligo-éléments, des vitamines, des enzymes et des phytohormones.
Le bourgeon est donc en quelque sorte le totum concentré de la plante, il est à la fois la feuille, la fleur, le fruit, la tige, la racine… Ainsi le bourgeon d’aubépine possède en même temps les propriétés du fruit (action sur le muscle cardiaque) et de la fleur (action sur le rythme cardiaque).

La méthode du docteur Pol Henry

La plupart des laboratoires commercialisent aujourd’hui des extraits de bourgeons sous la forme 1DH, c’est-à-dire une solution diluée au 1/10ème. Dans ce cas, les bourgeons sont broyés puis mis à macérer dans un mélange fait de 50% de glycérine et de 50% d’alcool pendant 3 semaines. Le macérât filtré est ensuite dilué dans un mélange fait de 16% d’eau, 34% d’alcool et 50% de glycérine. Ainsi 1litre de macérât donne 10litres de macérât dit glycériné 1DH.

Le docteur Pol Henry avait mis au point une méthode d’extraction de l’énergie contenue dans les bourgeons. Cette méthode n’utilise que des bourgeons frais juste cueillis : ils ne sont ni chauffés, ni congelés, ni broyés. Ils sont mis à macérer dans un mélange contenant 1/3 d’eau, 1/3 d’alcool et 1/3 de glycérine pendant 21 jours, pour obtenir un extrait appelé macérât concentré (sans dilution).

Chacun des trois solvants a une action particulière et permet d’extraire des principes actifs différents. Le docteur Pol Henry insistait sur une macération contenant de l’eau car elle est essentielle à l’extraction de l’énergie et de nombreux principes actifs hydrosolubles qu’on ne peut extraire en utilisant seulement de la glycérine et de l’alcool.

Par conséquent il est facile de comprendre que le macérât glycériné est beaucoup moins riche, moins énergétique, moins concentré et beaucoup plus alcoolisé (60mg d’alcool pour 10 gouttes contre 0,06 mg d’alcool pour 10 gouttes), que le macérât réalisé selon la méthode du docteur Pol Henry.

Le macérât de bourgeons de cassis (Ribes nigrum)
Si je devais n’en garder qu’un seul, ce serait celui-là !
C’est un incontournable en gemmothérapie car il est très polyvalent et potentialise de nombreux autres bourgeons en thérapeutique.
C’est avant tout un anti-inflammatoire puissant qui agit comme la cortisone sans en avoir les effets secondaires. Il est ainsi recommandé pour des phénomènes inflammatoires aussi divers que l’arthrose, la goutte, le syndrome du côlon irritable…
Il redonne de la souplesse aux tendons et aux ligaments.
C’est également un antihistaminique (antiallergique) intéressant lorsqu’on l’utilise régulièrement et sur le long terme.
Il régule l’immunité, combat la fatigue chronique car c’est une plante adaptogène, c’est-à-dire qu’elle augmente la capacité de l’organisme à réagir et aide à une normalisation tant physique que psychique.
Au XVIIIème siècle, le cassis était considéré comme une panacée favorisant la longévité, un véritable « élixir de vie » !
Contre-indication : ne pas prendre de bourgeons de cassis en cas d’hypertension.

Source : sesoignernaturellement.fr