Neurologie

Comment Neurofeedback aide-t-il à traiter le TDA / ADD ?

Le TDAH est l’une des maladies mentales les plus courantes chez les enfants et les adolescents. Dans une large proportion des personnes touchées, les symptômes persistent à l’âge adulte et causent un stress important dans tous les domaines de la vie. Le traitement le plus précoce et le plus efficace est donc urgent. Une approche thérapeutique multimodale associant le méthylphénidate (MPH) et la psychothérapie, principalement une thérapie comportementale a fait ses preuves. Mais il existe encore certaines mesures qui peuvent compléter cette thérapie utile.Les enfants atteints de TDAH présentent des anomalies dans l’EEG, à la fois au repos et pendant des activités qui exigent de l’attention. Celles-ci se manifestent par une augmentation de l’activité thêta et une activité bêta réduite. La formation en neurofeedback (NF) permet de modifier ces schémas électriques cérébraux. Pendant le traitement, les stratégies d’auto-apprentissage sont apprises puis reprises dans la vie quotidienne normale. Ainsi, la personne touchée reprend le contrôle de son attention. L’efficacité clinique de la formation de NF a été prouvée dans une étude (H. Gevensleben et al., 2010).

 

 

Il n’est pas étonnant que les parents soient constamment à la recherche de nouveaux traitements pour aider à la gestion de la maladie, en particulier pendant l’année scolaire au cours de laquelle les enfants éprouvent le plus de difficultés et d’échec. Le neurofeedback est un traitement qui gagne en popularité dans la gestion des patients atteints de TDA / TDAH.

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Qu’est-ce que le neurofeedback ?

Le neurofeedback est tout simplement un biofeedback par ondes cérébrales. Grâce à la formation neurofeedback, un patient peut apprendre à améliorer et à renforcer les schémas des ondes cérébrales afin de fonctionner plus efficacement avec une meilleure focalisation, organisation, suivi et fonctions d’apprentissage de base. De plus, le traitement n’a pas d’effets secondaires, contrairement à certains médicaments utilisés pour traiter le TDA / ADD. Le neurofeedback fonctionne de la même manière pour les personnes atteintes d’autisme ( et syndrome d’Asperger aussi )  et pour un certain nombre d’autres troubles.

Quels facteurs affectent le neurofeedback ?

Tout d’abord, ce n’est pas une panacée et est généralement utilisé en conjonction avec d’autres traitements pour le trouble.

Par exemple, certains patients se tournent vers le traitement par chélation pour augmenter le neurofeedback. Le traitement par chélation consiste à équilibrer la présence de métaux lourds provenant du corps via un agent nettoyant. Une surabondance ou une absence de cuivre ou de zinc dans le cerveau, peut inhiber sa réceptivité à l’information. Ainsi, en modifiant la chimie du cerveau, la thérapie par neurofeedback devient plus efficace.

Les familles se tournent vers le neurofeedback avec des objectifs différents pour l’enfant. Certains veulent le plus haut niveau de performance de leur enfant, tandis que d’autres veulent sevrer ou réduire de manière significative le niveau de médicaments pris.

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Comment le cerveau apprend pendant une session?

La procédure de neurofeedback elle-même est indolore et relativement simple. Un technicien place des capteurs sur le crâne du patient, en ciblant les zones du cerveau à modifier. Les capteurs sont reliés à un programme informatique qui lit l’activité électrique qui se produit pendant que le patient regarde un écran. Une variété de visuels peuvent être utilisés, des graphiques générés par ordinateur impliquant des voitures de course ou des vaisseaux spatiaux aux programmes de télévision préférés. Avec les options disponibles, les enfants dès l’âge de quatre ans peuvent bénéficier d’un traitement.

Le neurofeedback interpelle le cerveau dans les domaines où il faut travailler. Supposons qu’un jeune enfant avec ADD regarde un personnage de télévision préféré danser. Lorsque l’attention de l’enfant commence à vagabonder, le personnage dansant peut ralentir voire même s’effacer lorsque les capteurs situés sur le crâne captent les informations électriques et les transmettent à l’ordinateur. Lorsque l’activité à l’écran s’arrête, cela force le cerveau du patient à faire un ajustement pour que le personnage puisse recommencer à bouger.

Ces ajustements minimes s’additionnent avec le temps pour aider le cerveau à fonctionner plus efficacement. Au début, les patients commencent par des séances plus courtes d’environ 10 minutes, puis passent à des séances plus longues d’une demie-heure ou plus à mesure que le cerveau s’adapte. Un traitement général dure en moyenne 25 séances environ, mais peut être plus ou moins long en fonction de la réponse du patient.

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Cibler les zones correctes

Avant de suivre un traitement de neurofeedback, un EEG quantitatif (QEEG), également connu sous le nom de cartographie du cerveau, est généralement effectué en premier lieu pour comprendre le fonctionnement du cerveau, pour servir de point de départ au traitement et également à la mesure des progrès. La fonction cérébrale est ensuite normée par rapport à l’âge de l’enfant. Des tests cognitifs sont également effectués.

Cependant, la grande question qui se pose à beaucoup est de savoir comment le cerveau conserve ces connaissances lorsque le neurofeedback n’affecte pas l’apprentissage cognitif.

«C’est comme apprendre à faire du vélo», a expliqué Dr Bonesteel, ( expert en neuropsychologie et traitement par neurofeedback )  «Une fois que vous avez acquis la compétence, elle reste avec vous pour la vie. On ne doit pas s’attendre à ce que l’enfant traité avec succès rétrograde tant que ces compétences sont renforcées.  »

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